« Godzilla Minus One » : un retour aux sources salvateur !

C’est peut-être le monstre le plus célèbre de l’Histoire du Ciné, avec King Kong, et il de retour pendant une très courte période dans nos salles… Ce monstre c’est Godzilla, bien sûr, et en plus, il souffle ses soixante dix bougies !

Il n’a pas été absent bien longtemps de nos écrans.

Sa dernière apparition remonte à 2021 dans un épisode, au cours duquel, elle affrontait, je vous le donne en mille… King Kong.

On frisonne devant tant d’audace et d’originalité…

Mais en 2023, tout change : le pays du Soleil Levant decide de remettre le temple au milieu de l’archipel en se réappropriant son monstre : vous ne le savez peut-être pas mais Godzilla est japonais !

C’est l’une des émanations marquantes du traumatisme liée à l’utilisation des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki (6 & 9 août 1945)…

Le réalisateur Takashi Yamazaki se place d’entrée dans ce contexte historique originel dès l’ouverture du film : à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Kōichi Shikishima (Ryūnosuke Kamiki) atterrit sur la base de l’île d’Odo, en prétextant une panne et ainsi échapper à la mission-suicide qu’il devait accomplir…

Cependant, il n’a pas véritablement le temps de se défendre, parce que Godzilla surgit et attaque !

Premier plaisir : il a l’apparence de son film originel de 1954 !

Second plaisir : cette première séquence violente est filmé avec de nombreux plans en contre plongée pour accentuer la taille de la bête, couplée à une caméra subjective nous fait nous sentir minuscule face au monstre !…

Comme quoi, pas besoin de dépenser deux cents millions de dollars pour être impressionnant ! (Coucou Hollywood…)

La grande réussite du retour au pays d’un monstre sacré de la pellicule, est surtout de ne pas tomber dans le « tout spectaculaire » de nombre de ses prédécesseurs américains.

C’est un film qui parle de culpabilité, de déshonneur, de honte et de rédemption.

Parallèlement, Godzilla est vraiment méchant ! Alors que souvent chez L’Oncle Sam, c’est un gentil déguisé en méchant…

Plus généralement, on prend le temps de creuser les personnages, de nous faire ressentir le traumatisme terrible des bombardements… Godzilla reprend pleinement sa dimension de métaphore et de catharsis du cataclysme nucléaire ordonné par le président américain Harry Truman…

Les comédiens et comédiennes sont excellents, même si, de notre point de vue occidental, européen et français, leur jeu puisse paraître quelque peu exagéré, voire à la limite du surjeu, ce n’est pas le cas !

Il s’agit d’une différence culturelle, d’une autre approche du métier d’acteur et d’actrice. C’est magnifiquement enrichissant !

Ce film respire la sincérité et l’amour du cinéma… on est bien au-delà du simple film de monstre, il évoque avec une grande acuité l’horrible condition de kamikaze…

Ne ratez pas cette nouvelle variation sur Godzilla, un véritable retour aux sources, la meilleur depuis bien longtemps !

Et tout cela pour un budget estimé de seulement 15 millions de dollars (re coucou Hollywood…) !

Malheureusement, ce bonheur cinématographique ne va pas durer bien longtemps : il reste moins d’une semaine, avant que Godzilla ne quitte nos salles et ne retourne dans les profondeurs (31 janvier !)…

Alors, n’hésitez pas, foncez !

FilmsActu/YouTube

Sources :

Image d’en-tête : imdb.com

Fiche film

Imdb.com

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