Quatre mois après nous avoir enchanté, avec une plongée merveilleuse dans l’univers du génie Hayao Miyazaki, pour fêter la sortie de son nouveau film Le Garçon et le Héron, le groupe toulousain Neko Light Ochestra, qui nous régale les oreilles, depuis plusieurs années, en réinterprétant les grands thèmes des grandes sagas cinématographiques, était de retour, ce samedi, à l’UGC Bassins à Flots, à Bordeaux !
Cette fois-ci, pas de ballade au cœur de la Vallée de Vent, mais un retour dans le monde d’Harry Potter, 23 ans déjà, après la sortie du premier film, projeté d’ailleurs à la suite du concert !

Cela nous offre un après midi complet dans le monde magique du plus célèbre des petits sorciers.
Le groupe attaque fort et surprend, en n’attaquant pas le spectacle par un morceau identifiable immédiatement par les fans, mais par l’un de ceux, qui évoque l’une des phases les plus sombres de la destinée du jeune Potter : La Bataille de Poudlard.
Le Coutyard Apocalypse (Cour de Apocalypse), composé par Alexandre Desplat, résonne alors dans les salle… en son 7.1 !

Le compositeur français s’inscrit dans la mouvance symphonique initiée par le grand John Williams, dans le premier volet, et qui sera la marque de fabrique sonore de toute l’heptalogie.
J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer, dans ces pages, en quoi, John Williams, le compositeur fétiche de Steven Spielberg, est une figure majeure du cinéma contemporain, à l’occasion d’un ciné concert E. T. l’extra-terrestre, à l’auditorium de Bordeaux, en mars 2022 (voir le lien en fait d’article).

Bien évidemment, Maître Williams apparaît bien vite dans le concert, ne serait-ce qu’avec ces quelques notes, devenues iconiques, celles du thème d’Hedwige… mais si, vous le connaissez !
C’est celui-ci :
C’est le genre de mélodie, tellement évidente qu’on la connaît, sans le connaître !
Il a offert des mélodies marquantes au monde pensé par J. K. Rowling en seulement sept livres.
La capacité de ce grand musicien à composer des thèmes absolument inoubliables est, juste, extraordinaire !
Ses musiques, tout en ampleur, nous embarquent, presque à chaque fois, dans un ailleurs, qui s’inscrit très souvent dans nos tympans dès les premiers instants (à l’image du thème d’Hedwige, justement).
Cette amplitude, caractéristique de sa signature musicale, très orchestrale, est difficile à retranscrire pour une formation forcément plus « minimaliste », qu’un orchestre symphonique.
Le Neko Light Ochestra s’en sort avec les honneurs !
Hormis quelques arrangements un peu surprenants, le groupe parvient à aposer sa couleur sonore sur les musiques de la saga.
Jusqu’à oser réinterpréter la Chorale de Poudlard, Double Trouble, (que l’on entend dans le 3e film : Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, réalisé par l’excellent Alfonso Cuarón en 2004) en version rock !

Nicolas Chaccour (pianiste et fondateur du groupe) n’hésite pas, à ce moment du spectacle, à demander au public son approbation (ou pas!) à l’issue de cette nouvelle interprétation… c’est un plébiscite !
Les échanges avec le public sont d’ailleurs très agréables : tout comme pour le concert consacré à Miyazaki, Nicolas Chaccour ponctue les différents morceaux avec le contexte des films, son ressenti, sans oublier de mentionner les autres compositeurs qui ont contribué à la saga, tout au long des dix années de production (Patrick Doyle, Nicholas Hooper).
Il lance même un sondage à main levée pour connaître la Maison de Poudlard (Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle ou Serpentard), préférée des spectateurs.
À la surprise générale, les votes aboutissent à une finale inédite dans l’Histoire des concerts Harry Potter du Neko Light Orchestra, dixit Nicolas Chaccour : Gryffondor contre… Poufsouffle !

Bien sûr, Gryffondor (maison d’Harry Potter) reste la plus populaire mais on peut dire que Bordeaux est une terre de Poufsouffle !
Et ça, ça décoiffe les Moldus que nous sommes !
On quitte la salle en début de soirée, ravis d’être retournés dans notre école préférée qui nous envoûte toujours autant, même après toutes ces années !
Le Neko Light Ochestra reviendra à Bordeaux, le 17 novembre prochain, au Théâtre Fémina pour interpréter Les Échos d’Hyrule, un spectacle consacré aux jeux vidéo donnant vie au monde de Zelda.
Pour aller plus loin :
Le concert Échos de la Vallée du Vent à Bordeaux, en novembre 2023
Le ciné-concert E.T. l’extra-terrestre lors du Festival Ciné-Notes en mars 2002
Réservez vos places pour Les Échos d’Hyrule au théâtre Fémina
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Image d’en-tête : archive personnelle

