Après s’être bien amusés hier, lundi 1er avril, avec le grand Quentin Tarantino, on continue de rire, en évoquant le film d’animation du moment Kung Fu Panda 4 !
8 ans après le 3e film, Po, notre panda maître des arts martiaux préféré, s’invite à nouveau dans nos salles obscures pour un retour qu’on n’attendait pas vraiment…
Mais qu’importe !
Parce que c’est toujours agréable de retrouver un camarade attachant dans un univers qui rend un merveilleux hommage aux films d’arts martiaux qu’on a aimés.
Cependant, ce retour n’est pas tout à fait comme les autres, puisque notre ami noir et blanc n’est pas accompagné de ses comparses habituels (la Tigresse, Grue, Mante, Vipère ou encore Singe).
On sent que la saga amorce un nouveau virage plutôt intéressant, à l’occasion de ce 4e volet :
Maître Shifu (toujours parfaitement doublé par Pierre Arditi) souhaite que Po se mette en retrait et passe le flambeau à un apprenti : il est, en effet, temps pour lui de devenir Guide Spirituel…
Cette perspective est toute sauf réjouissante pour notre cher Guerrier Dragon qui n’a pas du tout envie de lâcher la rampe, d’autant moins, qu’une nouvelle menace très puissante surgit, bien décidée à dominer le monde…
Ajoutez à cela, une renarde cambrioleuse de génie, et on se dit que Po n’en a vraiment pas… de pot !
Une chose est certaine en tous les cas : techniquement, c’est incroyablement beau !
Le graphisme et l’animation sont vraiment au poil (au point, qu’on arrive presque à compter ceux de Po !) !
La complicité avec Zhen, la renarde, fonctionne vraiment bien, grâce aux bons mots évidemment (véritables marqueurs de la saga), mais aussi grâce à l’excellent travail de Manu Payet et d’Olivia Dalric, qui prêtent leurs voix aux deux personnages et traduisent parfaitement cette complicité dans la langue de Molière !
L’alchimie du duo apporte un vent de fraîcheur bienvenu et permet d’aborder des thèmes universels tels que la peur du changement ou l’importance de la transmission.
Des concepts explorés maintes et maintes fois dans l’Histoire du Cinéma, ou ailleurs certes, mais qui sont ici, particulièrement bien traités.
Malheureusement, ces choix, bien que judicieux et bien pensés, peinent à tenir la distance sur un film entier…
Alors, comme il faut que les spectateurs et spectatrices, aient de quoi s’occuper pendant 1 h 34, eh bien, on pousse les bons mots à fond, jusqu’à ce que cela en devienne du bavardage, sans oublier les scènes de Kung Fu mais c’est bien normal, (elles constituent quand même le sujet principal et le grand plaisir de cette série de films d’animation).
Il n’empêche que, même si l’ensemble reste très amusant, on sent bien, au bout d’un moment, qu’il ne s’agit que d’un long interlude pour nous faire patienter jusqu’au final…
Aussi beaux les efforts soient-ils pour le cacher, l’essoufflement est bien là, après quatre films… On passe un bon moment, c’est certain, mais le plaisir des débuts n’est plus vraiment là…
Il est peut-être là, le grand message du film : même si on adore Po, il faut savoir lâcher le bâton de Guerrier Dragon, au bon moment…
Diantre, Maître Shifu a raison !
Sources :
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