Vous le savez, votre blog ciné préféré aime mettre en lumière ceux et celles qui font le Cinéma à Bordeaux !
Aujourd’hui, on a rendez-vous avec Chloé Knight, jeune actrice passionnée et passionnante qui nous parle technique de jeu, courts métrages ou encore tournages !
Comment cela a démarré ? Comment avez-vous eu envie de devenir actrice ?
Chloé Knight – J’ai toujours voulu être actrice.
Quand j’étais plus jeune, j’avais beaucoup de style de vêtements différents et j’aimais « prendre l’attitude », en fonction de mes tenues, c’était un peu ma vie ! [Rires]
J’ai grandi avec un Papa banquier, il avait d’autres projets [pour moi], l’instabilité du milieu ne le rassurait pas trop…
J’ai un parcours assez éclectique.
L’école m’ennuyait, je n’y allais pas, donc je n’ai pas eu mon Bac.
Mais ensuite, j’ai travaillé et je me suis dit que je voulais aller en psychologie, parce que les émotions m’ont toujours intéressées.
Cela m’intéresse de les jouer mais, comme j’étais éloignée de mon rêve à ce moment-là, je me suis rendu compte que le fonctionnement des émotions m’intéressait également.
J’ai donc passé une équivalence du Bac pour aller en Faculté de Psychologie et j’ai décroché une Licence.
En revanche, pendant cette Licence, je me suis dit que, quand même, j’aimerais bien tenter [d’être actrice], parce c’est ce que j’ai toujours voulu faire.
J’ai donc pris la décision d’arrêter mon cursus universitaire après la Licence et, à partir de là… je ne savais absolument pas par où commencer !
Je me suis retrouvée un peu en « stand-by » pendant un an, un an et demi, je me suis inscrite à des cours de théâtre pour commencer, histoire d’avoir un « petit pied » dans le milieu, et, en fin d’année, j’ai reçu, via mon école de théâtre, une proposition de casting pour un film étudiant.
J’y suis allée, en ne sachant absolument pas comment cela se passait, donc j’ai juste appris mon texte en me disant : « y’a plus qu’à ! »… Grosse désillusion !
Je suis arrivée en mode : « Oh là là ! Je suis complètement flippée, c’est pas si facile de « jouer » quelque chose ! …».
En réalité, il y a des techniques pour « paraître naturel », parce que, dès qu’on interprète un rôle, on perd en spontanéité…
Malgré tout, j’ai été prise.
C’était parti pour mon premier tournage avec des étudiants et là, c’était tellement ouf que je me suis dit : « C’est ça que je veux faire toute ma vie ! ».
C’était en quelle année, ce premier tournage ?
Il y a deux ans : en mai 2022.
Quelques mois plus tard (en octobre 2022), mon école de théâtre amateur (L’École
du Petit Plateau) a ouvert sa formation professionnelle.
Pour moi, c’était une bonne occasion de l’intégrer déjà, parce que je connaissais la qualité des professeurs, que j’avais côtoyés en amateur.
J’ai commencé les cours et, en même temps, j’ai continué les tournages étudiants, d’abord tranquillement, et jusqu’à 3 par mois.
J’ai des cours complets mais, moi, c’est vraiment l’acting qui m’intéresse, parce que le jeu au théâtre n’est pas du tout le même, qu’au cinéma.
Oui, les gens n’en ont pas conscience mais cela n’a rien à voir !
Complètement !
Au théâtre, on a tendance à dire qu’on est dans le « surjeu », moi, je n’aime pas ce terme, parce qu’il donne l’impression qu’on n’est pas sincère, alors que c’est vraiment une sincérité grandie, parce qu’on doit vous voir, au cinquantième rang.
À l’inverse, le jeu face caméra, c’est un peu de « l’antijeu », parce que la caméra voit tout !
On ne peut même pas être naturel, on « efface » vraiment beaucoup de choses, c’est en interne. Il ne suffit pas de simplement parler, être soi-même et se dire : « c’est bon, ça rend bien ! », non, c’est très dur.
Mais je préfère la subtilité du jeu face caméra, personnellement. Mais peut-être que cela changera…
Beaucoup d’acteurs, et d’actrices, disent que le théâtre est plus formateur pour apprendre le métier, que le Cinéma. Vous êtes d’accord avec cela ?
Comme dit ma professeure : « qui peut le plus, peut le moins ! ».
C’est difficile de « grandir les émotions », sans les dénaturer.
(…)
En tous cas, je pense qu’il est important d’avoir de bonnes bases en théâtre, c’est hyper formateur, il y a tellement de techniques différentes !
Le théâtre d’improvisation par exemple, permet d’être capable d’improviser, justement, à tout moment.
Je pense que si l’on travaille uniquement le jeu face caméra (en formation j’entends), on va savoir « se jouer soi » dans différentes émotions mais, pour aller chercher une autre personnage, une autre identité, cela va être compliqué, si on n’a pas les bases en théâtre, où il y a vraiment un changement de corps, un changement de voix !…
Exactement ! Et au théâtre, il y a l’intensité du jeu en direct, vous êtes dans la peau d’un personnage du début à la fin, tandis qu’au cinéma, la difficulté, c’est d’être bon entre « Action ! » et « Coupez ! »…
Oui, et entre les prises ! Il faut refaire la même chose, en gardant le côté un peu spontané, et sincère à chaque fois !
Le maximum de prises que j’ai faites, c’est dix-neuf prises ! Dix-neuf prises pour une même scène !
On refait dix-neuf fois la même chose, sans que cela devienne automatique…
(…)
Comment fait-on pour garder cette « fraîcheur » justement ?
Je pense qu’il faut vraiment se raccrocher à l’histoire du personnage qu’on a.
Soit, elle est donnée directement par le réalisateur, soit, quand on n’a pas trop d’infos, on se la crée, nous-mêmes.
Moi, ma technique c’est de penser qui on est, à ce qu’on ressent dans cette situation, se raccrocher à cela, et vraiment, vraiment, ressentir !
Être le personnage sur le plateau, un peu façon « Actor’s Studio » ?
Oui et non (…).
Prenons l’exemple d’un court métrage dans lequel j’ai tourné, on avait un accident de voiture avec ma meilleure amie et elle mourrait sous mes yeux…
Pour jouer un truc aussi intense en émotions négatives, il faut se mettre dans un certain état mais il ne faut pas se faire du mal non plus.
Je me suis imaginée une histoire, mais une histoire qui n’était pas vraie dans ma vie.
Donc, oui, je me suis imaginée que ma meilleure amie mourrait… ma meilleure amie va très bien !
(…)
Il faut aussi écrire le personnage en fonction du « type d’acteur ou d’actrice » qu’on veut…
Oui… je ne sais pas trop comment les réalisateurs font.
(…)
Je travaille beaucoup avec Micka Dasi avec qui j’ai fait Flammes Jumelles [présenté au dernier Nikon Film Festival, ndlr], enfin, j’ai fait… j’ai tourné dedans ! [Rires]
C’est vraiment lui qui a tout fait !
La réalisation, le scénario, le montage, l’étalonnage… tout ! Il a tout fait tout seul !

Il m’écrit souvent des rôles parce qu’on aime bien travailler ensemble, j’aime beaucoup ce qu’il fait, j’aime beaucoup son travail, il aime beaucoup mon jeu, c’est vraiment mon partenaire Number One !

(…)
C’est l’idéal pour un comédien ou une comédienne !
Oui, c’est génial !
Parce que je lui dis : « je veux jouer ça ! » et il va m’écrire une histoire en fonction ! D’autres fois, il va me proposer un truc en mode : « je te verrais bien là-dedans ! », en général, je dis oui !
(…)
Vous avez joué dans des pièces de théâtre au long court ou vous êtes partie directement sur le court-métrage ?
Je suis partie directement sur le court-métrage.
J’ai déjà joué dans des pièces de théâtre mais en amateur, avec un spectacle à la fin de l’année.
(…)
Vous avez une vraie envie de Cinéma !
Ah mais vraiment ! Le but c’est de faire un maximum d’expériences pour progresser toujours plus parce qu’on est toujours un peu insatisfait de ce qu’on fait…
Je veux pouvoir jouer tous les rôles ! N’importe quel rôle ! J’ai envie de m’éclater, de jouer des rôles extrêmement puissants émotionnellement parce que c’est ce que j’adore jouer, mais j’ai aussi envie d’être très très bonne dans quelque chose de beaucoup plus neutre.
C’est la magie de ce métier (quand on peut le faire), on peut tout vivre, on peut vivre des milliers d’expériences différentes, c’est cela qui est fabuleux !
Mais complètement !
Par exemple, j’ai tourné l’année dernière dans un clip : on était tous en skate, j’ai repris ma board (sic), j’en n’avais pas fait depuis au moins 5 ans, je suis remontée dessus un mois avant, en me disant : « Ok, j’ai un tournage bientôt donc il faut que je sache en faire à nouveau, d’ici là ! ».
C’est excellent ! Ça m’éclate !
D’ailleurs, comment se passent les tournages de clips musicaux ? Cela doit être un peu différent d’un tournage classique, il y a du playback ? Vous dansez dans le vide ? On envoie la musique sur le plateau ?
La musique sur le plateau, cela peut arriver, s’il y a une partie dansée, mais sinon c’est comme un court-métrage classique.
Là, c’était dans un van avec un groupe de skateurs, de jeunes gens qui se déplacent ensemble, avec des images « complètement normales », comme un court-métrage classique : quand on faisait de la board, il y avait la caméra dans la voiture qui roulait et nous on [la] suivait.
Dans le van, on avait la caméra fixée à l’avant, et après, oui, il y a eu des moments où, ils nous a mis la musique et on dansait.
Donc, si j’avais débarqué sur le tournage, je n’aurais pas vu la différence ?
Non. Peut-être qu’il y a des différences dans le milieu pro, mais en tout cas, dans le milieu étudiant, c’est globalement la même chose.
(…)
C’était comment votre premier tournage ? Quel a été votre ressenti sur ce « monde-là » ?
C’était impressionnant !
J’ai tourné avec des étudiants en première année et ils ont eu pleins de galères, les pauvres, et j’étais impressionnée par la façon qu’ils avaient de tourner, par les décors qu’ils avaient créés, par le lieu de tournage qu’ils avaient trouvé !
C’était un court-métrage historique, tourné en 3 jours. Leurs professeurs leur disaient : « non, non, ne faites pas ça, vous allez galérer… ».
Ils ont répondu : « Si, si ! C’est ça qu’on veut faire ! » et ils l’ont fait !
C’était une expérience ! Même eux, ils s’en souviennent bien ! Amour Mécanique est resté dans les mémoires de l’école ! [Rires]
J’étais impressionnée, j’ai adoré ! C’était trop bien !
Pour une scène à un moment, ils me demandent de me mettre en colère (mais à cette époque, je n’avais pas eu encore de cours vraiment pros, que des cours en amateur, mais ce n’est pas la même chose, on n’a pas le temps, en amateur), j’avais tellement la voix qui partait dans les aigus !…
Parce que, généralement quand on se met en colère, on joue, on a tendance à être plus aigu quand on joue, qu’avec sa vraie voix.
Ils n’arrêtaient pas de me dire : « essaie d’être moins aiguë. » mais moi, je n’y arrivais pas ! Je n’avais pas la technique, je refaisais la même chose ! On l’a refaite, on l’a refaite…
Au final, ils n’ont pas gardé la prise… mais pas à cause de moi ! Ça ne fonctionnait pas (…), c’était trop compliqué, ils l’ont squeezé.
Il y avait aussi [une autre prise] qu’on a refaite, je ne sais pas combien de fois, jusqu’à 3-4 heures du mat’, alors qu’on avait eu rendez-vous à 8 h 00 du matin ! Je me suis couchée, il était… 5 h 00 ! [Rires]
Mais j’ai adoré !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus au Cinéma, par rapport au Théâtre ?
La subtilité.
J’aime beaucoup faire passer les émotions sur un visage quasiment immobile.
J’adore les personnages (dans les films, dans les séries) qui me donnent des frissons, qui me font pleurer, qui me font rire, cela existe au théâtre aussi, mais je préfère le côté Cinéma avec les lumières, la musique, l’image, la façon dont c’est cadré, ce qui donne aussi une intention, il y a les gros plans…
On peut raconter tellement de choses avec un film ! Comme dit Orelsan : « Pour faire un film, t’as juste besoin d’un truc qui filme ».
Et c’est vrai ! La preuve, c’est ce qu’on a fait pour Flammes Jumelles !
Oui, ce que j’ai aimé dans ce film justement, c’est qu’il n’y a pas un dialogue, tout passe par l’image…
Oui, il y a juste une caméra, même pas de stabilisateur, rien !
Et avec un travelling circulaire… j’ai trouvé cela génial ! Aujourd’hui, le Cinéma est trop bavard, je trouve.
On oublie que le Cinéma, c’est de l’image avant tout, c’est l’art de raconter une histoire en images !
Exactement. C’est ce que j’adore !
À tel point que j’étais embêtée pour faire ma bande démo [« CV vidéo » de comédiennes et comédiens, rassemblant des extraits de leurs films, ndlr]… je n’avais pas suffisamment de textes ! [Rires]
J’avais très souvent des « rôles physiques » mais pas avec tant de répliques que cela ! Parce qu’il n’y en a pas besoin ! Et surtout, en court-métrage, le principe… c’est que c’est court !
(…)
En plus, la difficulté que j’avais au début (qui va de mieux en mieux car, comme je bosse énormément, je progresse de jour en jour), comme je disais tout à l’heure, c’était de caler ma voix sur mon émotion physique… c’était compliqué !
J’arrivais à travailler le regard, l’intensité… (…) mais la voix par-dessus, c’est de la technique pure, et je ne l’avais pas du tout !
Aujourd’hui, cela va beaucoup mieux… grâce à mon école Le Petit Plateau !
Je la recommanderais sans hésitation !
Parmi nos professeurs, il y Clément Corbiat, qui a un spectacle entre stand up et théâtre, il est très très bon ! Il passe souvent dans les Comedy Clubs avec son spectacle Clément Corbiat voit les choses en face !
[Il a eu aussi un petit rôle récemment dans l’excellent film de Thomas Cailley, Le Règne Animal, ndlr].
(…)
J’ai eu la chance de participer à quelques tournages en tant que figurant et le temps d’attente entre les prises est souvent très long. Est-ce que cette longueur vous gêne ?
Non, pas tellement. J’adore vraiment jouer donc ce n’est pas quelque chose qui m’a dérangé jusque-là.
Ce qui peut être dur parfois, c’est plus le climat !
Là, le dernier tournage que j’ai fait, j’étais en petit pull, il faisait extrêmement froid !
Et cet été pour la série Sweet Exode, j’ai dû m’immerger entièrement dans une cascade… à 5 degrés ! Ce sont les risques du métier comme on dit ! [Rires]
Mais j’aime tellement ça !
Je veux toujours que ça soit bien !
Donc, cela ne me dérange pas de refaire et refaire des prises parce que je recherche la meilleure performance de tous, en fait ! Qu’on soit tous content de notre travail !
Parce qu’un bon film c’est de bonnes lumières, un bon son, un beau cadrage, des bons acteurs évidemment. Cela ne me dérange pas de refaire des prises autant qu’il faut pour arriver à cela.
Après, c’est plus facile à faire sur les tournages étudiants, que sur les tournages pros, où j’imagine, tout est millimétré, parce que cela coûte très cher de tourner un film. On ne peut pas se permettre de faire 40 000 prises…
(…)
Le tournage le plus pro auquel j’ai participé c’était Sweet Exode (…). On avait une partie de l’équipe qui était professionnelle et l’autre amateure (enfin, en formation comme moi, qui sont dans le métier, sans en vivre encore).
C’était hyper enrichissant d’avoir ces professionnels qui nous faisait des retours sur ce qu’on faisait.
Il s’est vraiment passé quelque chose sur ce tournage… C’était magique ! Et d’après les professionnels avec qui on a tourné, la qualité du tournage devrait permettre d’avoir un rendu équivalent à un budget de 50 000 – 70 000 €, alors que le budget réel de l’épisode pilote était de 5 000 €
Là, le projet est en post production, ça va être long forcément, mais je pense que ça va être très sympa. C’est une série assez particulière, qui met en avant le patrimoine régional, donc on tourne justement dans les paysages de France, en Nouvelle-Aquitaine, chez nous.
Sweet Exode, tout est dans le titre, montre qu’on peut s’évader chez nous, sans partir forcément loin.
L’idée est née pendant le Covid et cela fait complètement sens aujourd’hui, avec le dérèglement climatique, l’écologie… on n’a pas forcément besoin de prendre l’avion pour aller dans des endroits merveilleux, c’est ce que Sweet Exode veut montrer.
C’est une série qui met en avant l’Art : il y a trois personnages principaux et chacun va utiliser un art différent pour trouver un monde légendaire.
C’est une série fantastique en plus, ce qui est rare en France.
(…)
Avec tout cela, vous arrivez à avoir une vie sociale ? C’est pas trop solitaire comme métier ?
Je pourrais avoir une vie sociale mais ma vie professionnelle est tellement sociale que quand je suis en vacances, j’ai envie de m’enfermer chez moi et de ne voir personne ! [Rires]
C’est vrai que, par exemple, c’est difficile de se faire de nouveaux amis… je n’ai déjà pas trop le temps de voir les miens, alors s’en faire de nouveaux !… [Rires]
(…)
Votre entourage est-il un peu plus rassuré maintenant qu’il vous voit travailler ?
Ma mère m’a toujours soutenu, en mode : « sois heureuse ma fille, fais ce que tu veux ! », elle m’a avancé les frais pour l’école, c’est un prêt à taux zéro, un véritable soutien !
Mon père était très sceptique au début, maintenant, il voit que je bosse vraiment, il voit qu’il y a des petits résultats, même ma toute première interview, je suis très honorée !
Pour revenir aux films, vous a-t-on déjà demandé d’en regarder pour préparer un rôle ?
Non, on ne l’a pas encore demandé. Mais, moi toute seule, c’est quelque chose que je peux faire quand je trouve cela nécessaire.
(…)
On dit souvent que c’est un métier de réseaux. Vous utilisez les réseaux sociaux ?
Oui, j’ai énormément bossé mon réseau, notamment Instagram.
On les critique beaucoup (à juste titre) mais quand ils sont bien utilisés, ce sont des outils merveilleux…
Ce sont des outils géniaux !
En plus pour le court métrage, Tik Tok fait son festival « format portrait », évidemment. Il y a de plus de [festivals de ce type-là].
Qu’on trouve cela bien ou pas, cela existe, donc c’est un outil supplémentaire pour tourner.
Moi la première, j’aime bien regarder des petites vidéos comme celles-là, dans le tram. C’est facile d’accès pour tout le monde : il y a besoin d’un téléphone et c’est tout !
Oui, notre époque est fabuleuse parce que, maintenant, on peut tourner un film avec un téléphone ! Alors, qu’il y a 30 ans, c’était la croix et la bannière pour le faire !
Oui, c’est rassurant aussi.
J’essaie de bosser à tous les niveaux, que cela soit sur mes compétences d’actrice, ou sur mon réseau aussi, parce que ce n’est pas de la chance, il faut rencontrer les bonnes personnes certes, mais cela se provoque aussi, les rencontres.
J’aimerais bien aussi cet été (j’ai tellement de projets, tellement d’envies, qu’il faudrait des journées de 48 heures ! [Rires]), des petites vidéos, des petits films, 1 min 30 max, format Instagram…
On en a déjà fait avec Micka Dasi, on n’avait pas de décors, c’était vraiment « deux potes sur un canapé », on pourrait croire que c’était Bloqués [la série de Canal+ avec Orelsan] mais c’est pas du tout le même concept ! Ils sont sur Insta et YouTube.
S’il y a un truc que je devais faire de l’autre côté de la caméra, ce serait le montage ! Je trouve cela fascinant ! Je vois cela vraiment comme un puzzle et on met toutes les pièces dans l’ordre et cela donne un truc magnifique !
J’aimerais bien bosser là-dessus.
(…)
À l’école, on vous fait des cours sur la technique pure ?
Dans le cours « jeu face caméra », on a un petit peu de technique, oui.
(…)
Et la réalisation, ça ne vous tenterait pas ?
Je trouve cela sympathique mais je ne sais si j’aurais les compétences pour, honnêtement… enfin, tout s’apprend !
Je connais les règles (à force d’aller en tournage), après est-ce que j’aurais l’œil de savoir quel plan utiliser ? J’aurais peur d’être trop clichée…
Vous avez des modèles, des références dans le métier (actrices, réalisatrices, acteurs, réalisateurs…) ?
J’adore Camille Cottin ! En plus, il paraît que je lui ressemble un peu, je le prends très bien !
J’adore aussi Odile Vuillemin qui a fait L’Emprise sur TF1, exceptionnelle actrice, j’adore son jeu !

Si je devais citer un réalisateur : Alexandre Astier, direct !
Je rêverais de travailler avec quelqu’un comme lui, il a le talent, l’envie, l’univers… J’adore Kaamelott, je suis une grande fan… de toutes les saisons ! Je sais qu’il y a la team plus premières saisons et la team dernière saison… moi je kiffe tout ! [Rires]
J’aime tout ce qu’il propose, j’ai adoré le film !

(…)
Plus largement entre séries et films… ne trouvez-vous pas qu’il y a plus d’inventivité dans les séries que dans les films ?
Pour une raison simple : c’est beaucoup moins cher et beaucoup facile de faire une série que de faire un film… aujourd’hui, produire un long métrage, cela coûte très cher et si derrière, il ne fonctionne pas, c’est une grosse prise de risque… alors que la série, il y a toujours l’épisode pilote.
J’adore les deux.
Après, dans le monde d’aujourd’hui, je trouve plus facile de regarder des séries que des films.
Un épisode c’est court et on peut en regarder un ou deux avant d’aller dormir.
Un film, vous vous lancez pour une heure et demi minimum, des fois, deux heures et demi, trois heures… c’est pas forcément simple, surtout dans un monde, où tout va très vite…
Quelle est la chose la plus difficile qu’on vous ait demandé de faire sur un tournage ?
La cascade a 5 degrés ! Au début, j’ai juste mis un orteil, j’ai eu envie de pleurer instantanément tellement c’était froid ! [Rires]
Ils m’ont fait faire un exercice de respiration qui marche hyper bien ! En revanche, il ne faut pas le faire trop souvent, parce que ce n’est pas très bon pour la santé, cela met l’organisme en stress, mais là, c’était bienvenu ! J’ai pu rentrer dans l’eau comme cela, cela a été.
En revanche, le moment le plus difficile : on devait s’immerger complètement pour ressortir de l’eau, complètement mouillés… L’entre deux juste avant, avec le bas du corps gelé dans l’eau et le haut au sec, c’était horrible ! [Rires]
(…)
Et à l’opposé la scène la plus cool que vous ayez tourné ?
La scène où je perds ma meilleure amie dans l’accident de voiture… j’ai hurlé !
C’était libérateur ! J’étais fatigué, une demi-heure après, je tremblais encore parce que je m’étais mis dans un tel état physique et émotionnel mais j’adore jouer des émotions comme celles-là, hyper intenses !
On est tellement bien après !
J’adore l’ambiance des tournages !
Un grand merci à Chloé Knight pour sa disponibilité !
Pour aller plus loin :
Suivez toute l’actualité de Chloé Knight sur son compte Instagram : @clo.knight
Découvrez le film Flammes Jumelles de Micka Dasi ici !
Source :
Image d’en-tête : Chloé Knight/Instagram

