Le succès récent de Super Mario, le film a prouvé à l’industrie qu’il était possible de faire du profit en s’appuyant sur des jeux vidéo populaires.
Après les studios Illumination et Universal Pictures pour Mario, c’est donc Warner Bros qui entre dans la danse et opte pour Minecraft, le célèbre jeu « bac à sable », créé en 2011.
Qu’entend-t-on par « Bac à sable » ?
Cela veut dire que le jeu permet aux joueurs de créer leurs propres univers de A à Z en toute liberté, à base de pixels en volume de forme carrée, véritable marque de fabrique de Minecraft, reconnaissable entre mille.
Qui plus est, l’environnement du jeu est généré, de façon procédurale c’est-à-dire, à grande échelle.
Les possibilités sont telles que le succès a été immédiat, et les joueurs se sont immédiatement appropriés le jeu, en oubliant son aspect visuel assez basique.
Face à un tel engouement, il était bien évident que le Cinéma allait, tôt ou tard, s’emparer du phénomène pour tenter de récupérer sa part du gâteau…
C’est désormais chose faite depuis une quinzaine de jours dans les salles françaises.
On va se pencher sur cette nouvelle adaptation vidéoludique que vous avez choisis en tant que première critique du mois d’avril cher(e)s abonnés sur mon compte Instagram ! Abonnez-vous !
On démarre la partie avec Jack Black qui nous raconte par le menu sa découverte de l’univers du jeu cubique grâce à un artéfact qui ouvre un passage dans une mine car Steve, son personnage, rêve de devenir mineur : mine, mineur, Minecraft… on apprécie déjà la subtilité des clins d’œil…
Pour ne rien arranger, cette (longue) séquence d’ouverture en rappelle une autre : celle de Super Mario, le film !
Tout comme son aîné de 2024, Minecraft cherche à lier son univers au « monde réel » mais là où Illumination le faisait de façon cohérente avec le plombier de Nintendo, dans la production Warner, cela sonne faux et donne davantage l’impression de chercher à reproduire le succès de cette production précédente…
Cette volonté de singer la concurrence en reprenant un concept (adapter un jeu vidéo) sans apporter de réelle plus-value se ressent dès les premières minutes : Jack Black cabotine comme pas possible, bientôt rejoint par Jason Momoa (photo) dans un enchaînement de scènes ridicules, jamais amusantes, jamais drôles…
On ne peut même pas se consoler avec le scénario… il n’y en a pas !
Seul enjeu du film : une méchante à tête de cochon veut récupérer l’artéfact que Steve (Jack Black)… lui a dérobé dès le début ! Le suspense est insoutenable…
D’ailleurs la tension est telle que Jack Black et Jason Momoa chantent, mangent du poulet carré trop chaud (c’est rigolo… wahou…)… proprement insupportable !
La lourdeur de l’ensemble est tellement envahissante, qu’on en oublie complètement la beauté des textures offertes pour transposer le monde de Minecraft sur Grand Ecran… proprement sublime !
Un grand écart assez dingue qui laisse présager ce que le film aurait pu être si ce potentiel visible avait été exploité en respectant les joueurs et les fans de Cinéma…
Au lieu de cela, on doit se contenter d’un produit sans aucune ambition artistique qui fera peut-être rire vos jeunes enfants mais vous fera surtout attendre le game over avec impatience…
Le film a rapidement totalisé 300 000 000 de dollars de recettes dans le monde en quelques jours à peine… Aucune raison, donc, pour Warner (et les autres studios d’ailleurs) de cesser ce type de production industrielle sans âme…
Les fans de Minecraft et les cinéphiles n’ont, par conséquent, pas fini de faire grise mine…
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Image d’en-tête : IMDB

