À l’occasion des vacances de Pâques, nos camarades de France 3 Nouvelle-Aquitaine nous ont fait redécouvrir les lieux de tournage emblématiques du Cinéma Français !
Mardi soir, c’était au tour de La Grande Vadrouille, chef d’œuvre de l’orfèvre de la comédie, Gérard Oury (qu’on ne présente plus !), d’être mis à l’honneur !
Quel bonheur de retrouver les décors marquants de ce Grand Classique, tels que la mairie de Meursault (transformée en Kommandantur pour les besoins du film) ou encore les magnifiques hospices de Beaune, où les aviateurs anglais en fuite, se réfugient.
Outre les décors bourguignons, il y a ceux de la capitale, le somptueux opéra Garnier bien sûr, mais surtout, celui qui nous intéresse aujourd’hui, le petit théâtre de Guignol des Champs-Elysées, tenu par Juliette (Marie Dubois) et son grand-père (Pierre Bertin), dans le film.
L’aviateur anglais Peter Cunningham (Claudio Brook) s’y cache, à leurs côtés.
Ils y retrouvent Augustin Bouvet (Bourvil) et Sir Reginald alias « Big Moustache » (Terry Thomas), déguisés en officiers allemands.
Après le spectacle de marionnettes, tout ce petit monde convient de partir à l’opéra pour récupérer Mac Intosh (Mike Marshall) et Stanislas Lefort (Louis de Funès), avant de fuir en Bourgogne, vers la zone libre.
Mais, revenons-en, à notre petit théâtre de marionnettes.
En début de semaine, le journaliste Elie Julien nous apprenait, dans Le Parisien, que ce lieu historique (plus ancien Guignol de la capitale !), situé à deux pas du palais de l’Elysée, est à l’abandon, ainsi qu’en témoigne, la photo ci-dessous…
« Son castelet [la partie qui dissimule les marionnettistes, ndlr] se dégrade lentement mais sûrement… déplore la conseillère du VIIIe arrondissement, Catherine Lecuyer, citée par le journal.
Depuis 1818, il avait pourtant fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes parisiens ».
Elle dénonce « l’immobilisme de la ville » face à la situation du petit théâtre qui n’est plus exploité depuis 2019.
Cette dégradation est d’autant plus étonnante qu’un projet de restauration (porté par François Allain, un professionnel du secteur) a bel et bien été lancé en 2022, avec un budget estimé à 100 000 €.
Malheureusement, l’arrivée des Jeux Olympiques a stoppé net, la mise en œuvre des travaux…
Par la suite, François Allain a jugé la durée du bail d’exploitation trop courte pour un investissement aussi important…
Depuis, la mairie du VIIIe arrondissement réfléchit à financer elle-même la restauration et à permettre à un exploitant de faire revivre ce petit Guignol, en ayant, ainsi, moins de frais à sa charge.
Souhaitons, de tout cœur, qu’une solution soit rapidement trouvée pour sauver ce précieux patrimoine, à la fois historique et cinématographique, qui doit continuer à divertir nos enfants !
Pour aller plus loin :
L’article du Parisien sur le sujet
Le reportage de France 3 sur le tournage de La Grande Vadrouille en Bourgogne, visible à partir de 18 minutes 56.
L’univers de Gérard Oury sur La Pellicule Bordelaise :
Le passage furtif du Corniaud à Bordeaux
Source :
Image d’en-tête : IMDB
La Pellicule Bordelaise 