Souvenez-vous, il y a un peu moins de deux ans (déjà !), Ethan Hunt (Tom Cruise) nous laissait en plein suspense : allait-il réussir la mission impossible de retrouver un sous-marin russe perdu et nous sauver d’une intelligence artificielle surpuissante omnipotente et, par conséquent, totalement terrifiante ?
Depuis mercredi dernier, on a la réponse dans de très nombreuses salles françaises. Tout ce que l’on peut dire, c’est que l’agent secret le plus casse-cou du Cinéma donne, comme toujours, tout pour sauver le monde !
Il est temps de lancer l’opération Mission : Impossible – The Final Reckoning !
On est littéralement en apnée sur plusieurs séquences incroyables qui repoussent encore les limites en termes de performances physiques et de danger !
L’implication totale de Tom Cruise (et par extension, d’Ethan Hunt) pour sauver ceux et celles qui l’aime, les rend encore plus fragiles, précieux, et donc, attachants !
On ressent vraiment la menace qui pèse sur l’équipe d’Ethan, elle est réelle, sans être constamment désamorcée (comme dans un multivers super-héroïque bien connu…) grâce à la réalisation fluide et toujours lisible de Christopher McQuarrie.
Les scènes de combats sont notamment parfaitement filmées et montées pour traduire l’urgence permanente dans laquelle évolue les protagonistes.
En parlant de super-héros, quel plaisir aussi de voir l’actrice française Pom Klementieff (longtemps présente chez Marvel), épauler Hunt : elle assure, tout comme lui, dans les scènes d’action et incarne parfaitement la dimension redoutable de son personnage.
Dommage, qu’elle en soit un peu trop réduite à commenter les discussions des autres, la plupart du temps… D’ailleurs, ses comparses font également, et malheureusement, presque office de figurants dans cette suite bien molle…
Il y en a que pour Hunt, hissé au rang de super-héros sauveur de l’humanité et invulnérable…
Si seulement c’était le seul problème du film…
En vérité, avant de véritablement vibrer, il faut réviser…
Présentée comme le chant du cygne de l’agent cascadeur Ethan Hunt, cette dernière mission ne cesse de faire révérence au passé dans des flashbacks incessants : Comment Hunt en est arrivé là ? Flashback ! Un personnage arrive ? Flashback !
L’hommage à la saga tourne à l’autocongratulation jusqu’à la nausée ! Au point que l’on se demande si le film va démarrer un jour !
L’intrigue met quasiment une heure à se lancer ! C’est beaucoup trop long !
Alors, oui, quand le top départ est (enfin !) donné, c’est merveilleux, ébouriffant, même ! Mais Dieu, qu’il faut être patient !
Pourtant, il y en avait des choses intéressantes à raconter, au lieu de nous noyer sous des vagues de flashbacks !
Qu’est-il arrivé à Ethan Hunt et ses amis entre les deux films ? Quid également des manigances de Gabriel (Esai Morales) pour contrôler l’Entité ? Pourquoi d’ailleurs ne pas voir cette fameuse Entité contaminer et corrompre nos sociétés toujours plus numériques ?
Au lieu de cela, on nous fait des rappels sans arrêt, par peur (sans doute) qu’on soit perdus… mais impossible, justement ! Parce qu’on connaît l’univers depuis trente ans ! De grâce, messieurs les producteurs, faites confiance aux spectateurs !
Vraisemblablement, cela témoigne surtout des réécritures et des coupes au montage que le film a dû subir, très en amont de sa sortie récente, même le titre a changé !
La mention de la Partie 1, évoquée dans le précédent volet, à complètement disparu désormais.
Ainsi, on est passé de « Mission: Impossible – Dead Reckoning Partie 1 » (que l’on pourra traduire grossièrement par « règlement de compte mortel ») à « Mission : Impossible – The Final Reckoning » (« règlement de compte final », pour ainsi dire).
Ce changement de titre, phénomène rarissime dans l’industrie, est révélateur des chamboulements que le projet a connu durant la production, chamboulements que l’on pressent durant tout le visionnage…
Heureusement, le final nous laisse émus et chamboulés, récompensant notre si longue attente !…
C’est pourquoi, je vous recommande d’accepter cette mission, même si elle n’est pas parfaite. En tous les cas, pas d’inquiétude, cette critique ne s’autodétruira pas !
Source :
Image d’en-tête : imdb.com
La Pellicule Bordelaise 
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