ATTENTION !
Dans un souci d’analyse, je vais devoir révéler des éléments clés de l’intrigue, donc, n’allez pas plus loin si vous n’avez pas encore vu le film mais revenez ensuite !
C’est sans conteste le film le plus attendu de l’année, surtout trois ans après un second volet qui étoffait grandement l’univers de Pandora (en dépit de quelques bémols) !
Ce nouvel opus a cette fois, le grand intérêt de faire de découvrir le peuple des cendres : des Nav’i « méchants » bien décidés à faire la loi sur Pandora car leur Tsahik (cheffe spirituelle), Varang, (Oona Chaplin, impressionnante) estime qu’Ewya, la divinité que le grand peuple bleu vénère, les a abandonnés…
Enfin, cela, nous l’apprenons de sa bouche bien après le début du film… James Cameron ne nous présente jamais véritablement ce nouveau peuple autrement qu’avide de violence et de domination…
Nous sommes emportés dès lors, presque immédiatement dans un cycle de combats sans fin…
Où est passé l’émerveillement ?
Où est passé le plaisir de la découverte, de l’exploration ?
Nulle part !
Croyez-le ou non, c’est la bagarre pendant près de trois heures ! Pas une seconde de pause, de respiration, ni de poésie !
Si, peut-être avec les quelques séquences de nage avec les baleines au début… mais ensuite ce n’est que violence, violence et encore violence !
Au cas où on n’aurait pas compris que Cameron veut donner une dimension encore plus sombre à sa saga, nos héros Jake Sully (Sam Wortington) et Ney’tiri (Zoe Saldana) ne se remettent pas de la mort de leur fils, perdu dans le film précédent…
Elle, en se drapant dans les apparats du deuil et lui, en vivant dans le ressentiment, accumulant les armes en vue d’une potentielle vengeance et en se disputant sans cesse avec les siens !
C’est épuisant !
On en oublie presque d’admirer la maîtrise technique toujours aussi bluffante dans chaque plan… tout simplement parce que des séquences aussi superbes soient-elles, doivent raconter une histoire a minima, intéressante pour qu’on puisse en profiter pleinement…
Or, ici, vous l’avez compris, toutes ces disputes, ces palabres interminables, n’ont qu’un unique but : nous faire (trop longuement !) patienter vers le grand face à face entre l’équipe de Jake Sully et celle des humains menés par l’avatar de Quaritch (Stephen Lang) et leurs désormais alliés du clan des cendres…
Ajoutez à cela, la chasse à la baleine locale et on ressent comme un air de déjà-vu…
Sur le front, c’est la galère pour nos héros, jusqu’à ce qu’un scientifique qu’on n’avait jamais vu jusque-là (à ma connaissance en tout cas) , décide de secourir Jake Sully, façon deus ex machina, tout en précisant qu’il est fan du personnage (sérieusement ?!).
Ensuite vient l’appel à Ewya classique, quoi qu’un peu complexe celui-là, (il faut s’y mettre à trois quand même pour convaincre la divinité d’intervenir !)
Tout cela pour dire, qu’on a quand même un peu le sentiment de revoir une deuxième fois le même film et c’est tellement frustrant tant on connaît la capacité du réalisateur canadien à nous emmener sur de nouveaux chemins…
Au moins Ney’tiri (Zoe Saldana) est enfin active comparé au précédent volet ! Et ça, c’est top !
On apprend aussi la véritable nature Kiri (Sigourney Weaver) qui ouvre (peut-être) des perspectives intéressantes pour la suite…
Cependant, c’est cher payé pour plus de trois heures passées dans une gigantesque arène à ciel ouvert, dotée d’une grande ambition visuelle certes, mais très décevant dans sa narration…
Cameron se permet même de reprendre le final d’un de ses films cultes…
On est donc clairement au niveau 2.1… en dépit d’une grande méchante (Varang) diablement charismatique, le feu de ce troisième chapitre s’est vite éteint et il reste beaucoup de cendres…
Sources :
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