Nationalité : Américaine
Avec Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin
Genre : Science-fiction
Sortie le 23 Mai 2012
L’histoire : Le terrible extra-terrestre Boris parvient à s’échapper de la prison lunaire où l’agent K l’a enfermé quatre décennies plus tôt avant de remonter le temps pour tuer son ennemi de toujours… Cette disparition plonge le monde dans le chaos, l’humanité se retrouvant à la merci des compagnons de Boris qui prennent un malin plaisir à envahir et détruire notre planète… Heureusement, l’agent J n’a pas oublié son équipier et retourne à son tour dans le passé pour tenter de le sauver et surtout de sauver l’espèce humaine…
La critique : Les « Hommes en Noir » les plus célèbres de la planète reprennent du service dans un troisième volet attendu avec circonspection par les fans des deux agents spécialistes des problèmes extra-terrestres sur terre.
En effet, le précédent opus sorti sur les écrans terriens il y a dix ans déjà n’est pas vraiment resté dans les mémoires… Cette fois-ci le réalisateur Barry Sonnenfeld a pris ses précautions en faisant à appel à Ethan Cohen qui forme avec son frère et confrère cinéaste Joel, l’un des duos les plus marquants du cinéma avec des films tels que The big Lebowski en 1998 ou plus récemment True Grit en 2010.
Il délaisse son aîné le temps d’écrire le scénario de Men In Black 3 avec pour mission difficile de faire oublier les turpitudes passées… Cela commence mal : Nicole Scherzinger apporte un gâteau à un prisonnier mystérieux extrêmement bien gardé dans une prison lunaire…
Alors, même si sa plastique de rêve ne laissera pas indifférent le public masculin (surtout en 3D !), on craint qu’elle donne de sa magnifique personne pour faire oublier une intrigue famélique… La séquence se poursuit : un des gardiens ouvre la lourde porte coffre-fort de la cellule, travelling avant et l’on découvre le sinistre Boris l’Animal (Jemaine Clement) solidement enchaîné. Cheveux longs et barbe noire, il tient plus du sosie de Sébastien Chabal que du Grand Méchant censé donner des sueurs froides aux agents J et K. Pour ne rien arranger les cylindres enfoncés dans ses orbites font penser à des lunettes de plongée sans élastique, ce qui lui donne un côté un peu ridicule… Après un baiser mémorable, il s’échappe, bien décidé à son venger…
Malgré la mauvaise impression du début, on retrouve ensuite avec plaisir nos deux agents préférés en mission de routine dans un restaurant asiatique qui a la mauvaise habitude de servir des fruits de mer « non terriens » à ses clients… S’ensuit une série de combats amusants surtout lorsque Will Smith se retrouve aux prises avec un poisson géant particulièrement belliqueux ! Les effets spéciaux sont très réussis, mention spéciale à un genre de homard extra-terrestre particulièrement mignon qu’on a pas vraiment envie de manger. On aime aussi les dialogues ou plutôt, les monologues de l’agent J qui se heurte au mutisme légendaire de son collègue même si ces scènes ont un air de déjà-vu au regards des films précédents… Cela crée quelques longueurs.
Arrive enfin le moment clé du film : la disparition de K, Boris l’ayant tué en retournant dans le passé. Il n’existe plus. Seul son collègue se rappelle de lui, pour les autres, il est mort depuis bien longtemps… Son absence permet aux congénères de Boris d’envahir le monde et de détruire la Tour Eiffel (pourquoi toujours nous taper dessus chers amis Américains ?!)… On s’étonne dans un premier temps que l’agent J se souvienne de K mais cette petite incohérence est savamment résolue par l’astuce du chocolat chaud, vous verrez…
Face à cette situation apocalyptique, une seule solution pour lui: retourner dans le passé pour empêcher le meurtre précoce de son compère. Il plonge alors littéralement en 1969 en sautant d’un immeuble ! Cette scène est particulièrement réussie et impressionnante grâce à la 3D, on revit durant la chute vertigineuse de J les évènements qui ont marqué l’histoire des Etats-Unis d’Amérique (le crash boursier de 1929, la fin de la Seconde Guerre Mondiale…). La reconstitution de la fin des années 60 est plutôt sympathique avec les Cadillac clinquantes. A voir aussi aussi un hommage plutôt osé à Andy Wharhol… Enfin, la question de la ségrégation est abordée à l’occasion d’une scène amusante et jubilatoire ou l’agent J se débarrasse de policiers stupides qui s’étonnent de voir un Noir au volant d’une belle voiture…
Bientôt, il retrouve un agent K jeune excellemment interprété par Josh Brolin qui reprend les attitudes, les mimiques et le phrasé de Tommy Lee Jones. Ce choix scénariste pertinent donne beaucoup d’épaisseur au personnage : il a une histoire, un passé désormais.
Autre belle trouvaille d’Ethan Cohen : l’obligation faite aux héros de déployer un bouclier spatial le jour du départ de la mission Apollo, le tout pour empêcher l’invasion future des charmants compagnons de Boris… Cela ajoute une dimension « course contre la montre » à l’intrigue en plus du danger de mort qui pèse sur le jeune agent K… Prenant !
L’ensemble du passage dans le passé se conclut par une séquence émotion vraiment touchante.
Sans atteindre le niveau du premier, Men in Black 3 réussit l’exploit de nous faire oublier son prédécesseur… C’est déjà bien.
La note d’Etats Critiques : 6,5/10
Sources images : lyricis.fr, closermag.fr, gohanblog.fr, reviewer.fr
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