[Critique] « Oblivion » de Joseph Kosinski

Nationalité : Américaine
Avec Tom Cruise, Andrea Riseborough, Olga Kurylenko
Genre : Science-Fiction

Sortie le 10 avril 2013

L’histoire : 2077. Sur une planète Terre dévastée par une guerre contre une super puissance extraterrestre, Jack Harper est chargé de l’entretien des drones qui récupèrent les dernières ressources nécessaires à la survie de l’humanité désormais expatriée.

Alors que sa mission s’achève et qu’il doit bientôt partir sur Titan, le crash d’un vaisseau spatial va bouleverser le cours événements…

La critique : Le cinéaste Joseph Kosinski revient trois ans après Tron : l’Héritage, suite ultra fade et ultra convenue du film culte de 1981, seulement sauvée par la bande originale signée Daft Punk.

Premier bon point : il ne massacre pas une mythologie existante comme avec Tron mais en crée une nouvelle en adaptant son propre roman graphique.

Les éléments clés sont dévoilés rapidement pour nous permettre de nous plonger dans un univers apocalyptique… On suit le technicien Jack Harper dans ses explorations à la recherche de drones défectueux, au cœur des magiques paysages islandais. Ces instants font la part belle à des séquences d’une grande beauté visuelle…

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Jack est seul dans cette immensité qui se meurt… Seul ? Pas tant que cela. Il reste dans la nature quelques individus de la puissance extraterrestre pourtant vaincue après la guerre nucléaire…

En effet, bientôt, on se rend compte avec les quelques plans en caméra subjective qu’il est observé… La tension monte et monte encore lorsqu’il descend dans les décombres d’une bibliothèque. On est l’affût du moindre bruit… On est avec lui, on a peur pour lui. A chaque instant.

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Joseph Kosinski a retenu la leçon : fini les effets spéciaux à outrance de Tron. On opte pour la sobriété (quelques vaisseaux, quelques drones…). Les décors de la station sont épurés, presque froids. Tout comme Jack Harper, on ne s’y sent pas à l’aise, on veut les fuir, on veut fuir aussi Victoria (Andrea Riseborough), belle et sculpturale mais, du même coup, totalement déshumanisée…

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On vit dans la nostalgie d’un Eden perdu, détruit par une guerre nucléaire, terrible écho aux catastrophes comme celles de Fukushima… Jack Harper ne se résout pas à quitter cette Terre suppliciée mais tant aimée…

Le film embrasse bien nos angoisses contemporaines, il nous offre aussi une belle complexité scénaristique qui fait malheureusement un peu trop référence aux grands classiques du genre, sans doute seul écueil de ce vrai bon moment de cinéma.

 

 

La note d’Etats Critiques : 7,5/10

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