Godzilla en quête de légitimité…

Seize ans après le blockbuster signé par le spécialiste du film catastrophe Roland Emmerich, Godzilla revient pousser son célèbre hurlement dans les salles…

GODZILLA

Depuis sa création il y a soixante ans, véritable catharsis du drame  d’Hiroshima, le monstre nippon est devenu un symbole de la culture occidentale, bien aidé en cela par  la grosse machine hollywoodienne qui a finit par l’avaler une première fois dans les années 90. Pour cette seconde fois, fini New York, retour à Tokyo (enfin, avec une petite escale à San Francisco pour ne pas trop vexer l’oncle Sam quand même !).

Énième redémarrage donc d’une énième franchise et nouvelle preuve d’un manque de créativité pathologique maintes fois dénoncé ici…

Première surprise, ce nouveau projet original est piloté par Gareth Edwards, un jeune cinéaste de 39 ans qui ne compte qu’un seul film à son actif (Monsters en 2010) où il est déjà question de créatures monstrueuses… Il évolue donc en terrain connu pour son nouveau long-métrage.

Deuxième surprise, cette nouvelle version cherche constamment une filiation, une légitimité avec le film d’origine de 1954. L’essentiel de l’intrigue se déroule au pays du Soleil Levant comme nous l’avons évoqué et la culpabilité permanente du personnage de Bryan Cranston (plutôt bon d’ailleurs) donne l’impression qu’Edwards s’excuse presque de nous proposer un nouveau remake !

Pour ne rien arranger, les acteurs sont peu voire pas du tout inspirés ! Aaron Taylor-Johnson est totalement   inexpressif et son couple avec Elizabeth Olsen n’a aucune alchimie. Même Ken Watanabe qui pourtant joue à domicile semble se demander ce qu’il fait là !

Heureusement, l’autre duo Cranston-Binoche fonctionne bien mieux et relève le niveau global mais n’est malheureusement pas suffisamment exploité…

Mais qu’en est-il de l’essentiel ? Qu’en est-il du Monstre ? Déjà, Gareth Edwards ménage le suspense… La créature met du temps à apparaître, elle se fait désirer… C’est une qualité. On pense la voir une première fois mais non, il s’agit d’un Muto, sorte de sauterelle géante que Godzilla sera charger d’affronter. C’est la belle idée du film, Godzilla n’est pas forcément méchant, il est surtout là pour préserver l’équilibre naturel menacé par ces insectes gigantesques. Comme quoi, il est possible de faire preuve d’un peu de nouveauté même dans un cadre réchauffé !

Une fois Godzilla débarqué, on peut admirer le beau travail des animateurs, il est très réussi. Seul regret cependant, ils ont échoué dans leur volonté d’humaniser le Monstre, son regard reste trop inexpressif, trop reptilien. La tâche était loin d’être aisée cependant, mais Peter Jackson l’avait bien réussi cependant en son temps dans son remake de King Kong (2005) à la nuance près que la technique d’animation n’était pas la même.

Loin d’être parfait mais pas aussi catastrophique qu’on pouvait le craindre, Godzilla est une mise en bouche divertissante avant X-Men

La note d’Etats Critiques : 6/10

Godzilla 

Godzilla 2

Science-fiction. Etats-Unis. Réal : Gareth Edwards. Avec : Aaron Taylor-Johnson, Elizabeth Olsen, Bryan Cranston. 

L’humanité doit faire face à une nouvelle menace : les Mutos. Heureusement Godzilla arrive à la rescousse…

SORTI DEPUIS LE 14 MAI 2014.

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