Une affaire de famille qui laisse froid…

palme

SPÉCIAL FESTIVAL DE CANNES 2018

Hier soir, le 71e Festival ouvrait ses portes en clair devant les caméras de Canal+ et le micro de l’inénarrable Laurent Weil alias « zéro esprit critique » pour les intimes (chaque film est magnifique avec lui, c’est pratique !) .

Après la montée des marches avec les stars, les photographes mais pas les selfies (nouvelles directives du Festival entre autres, comme l’explique le Huffington Post), la compétition démarrait avec le dernier né d’Asghar Farhadi, le cinéaste iranien révélé en 2011 avec Une Séparation (Ours d’Or du Meilleur Film à Berlin, Oscar et César du Meilleur Film Etranger).

Cette reconnaissance lui permet de tourner à l’étranger, notamment en France avec Le Passé (2013) dans lequel il dirige Bérénice Béjo et Tahar Rahim.

Cinq ans plus tard, retour en Europe mais de l’autre côté des Pyrénées cette fois avec Everybody Knows qui se déroule dans un petit village espagnol.

Par bonheur, le film sort ce mercredi dans nos salles, amenant un petit parfum de Croisette à Bordeaux, camp de base de votre blog préféré.

On suit Laura (Penelope Cruz) qui fait son retour avec ses enfants dans le village qui l’a vu naître pour assister au mariage de sa sœur, restée au pays. Elle retrouve aussi Paco (Javier Bardem) son amour de jeunesse… Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce que, dans la nuit, Irene (la fille aînée de Laura) disparaisse…

Et là, on est inquiets, on guette avec angoisse la suite des événements tellement la mise en scène fiévreuse et le jeu des acteurs, à fleur de peau, nous prend aux tripes !

Euh… En fait, non. On s’en fout.

La raison ? Il n’a y a rien de tout cela ! Pas de mise en scène haletante. Quant au jeu des acteurs… il est tout bonnement catastrophique ! Javier et Penelope sont totalement à côté de la plaque. Lui donne l’impression d’être spectateur  des événements et elle, surjoue le désespoir…

Leurs camarades de jeu moins connus se mettent au diapason et ne sont pas du tout dans le bon tempo… A leur décharge, cela vient sans doute de la direction d’acteurs difficile pour Farhadi qui ne maîtrise visiblement pas l’espagnol et ne peut donc pas « sentir » quand les scènes qu’il filme sonnent faux (c’était déjà le cas dans Le Passé avec les dialogues en français…).

En conséquence, le film perd rapidement toute chair, toute crédibilité, le spectateur s’ennuie, attend le générique avec impatience, au point de même pardonner le final totalement bâclé, tant il heureux que les lumières se rallument !

Everybody Knows n’est qu’un « prétexte » pour réunir le dernier couple glamour du cinéma (eh oui ! Brad et Angelina c’est Le Passé maintenant !)… On regarde du Pedro Almodovar sans ambition et sans vision.

En effet, qu’on l’aime ou pas, le réalisateur de Tout sur ma mère (1998) propose des choses dans ses films.

Là, on a rien, si ce n’est un ensemble bancal, désincarné et prévisible.

Le Festival commence bien mal…

La note d’Etats Critiques : 4/10

source : cnews.fr (photo Palme d’Or). 

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