Un folle nuit nippone pour bien commencer !

Hier soir, le 8e Festival International du Film Indépendant de Bordeaux s’ouvrait dans la grande salle de la coupole du Méga CGR Le Français qui accueillait la traditionnelle cérémonie d’ouverture, animée cette année par les deux fondatrices du FIFIB, Pauline Reiffers et Johanna Caraire.

Pas grand chose à signaler durant cette cérémonie si ce n’est la présentation des deux nouveaux directeurs de la programmation : Edouard Waintrop et Natacha Seweryn.

Si. Il y a quand même quelque chose à signaler : son prix d’entrée de 10 euros même pour les personnes accréditées (tel votre serviteur) !

C’est un peu excessif pour une rapide présentation de la programmation,  du jury, des partenaires, quelques prises de parole très courtes et une avant première… On va sûrement nous rétorquer que c’est le prix d’une place de cinéma… oui, bien sûr, mais le ticket de cinéma est déjà bien trop cher depuis des années.

C’est d’autant plus rageant que l’année précédente pourtant, l’accréditation suffisait et on avait une vraie maîtresse de cérémonie au moins… autres temps, autres mœurs sans doute…

Bref, passons.

On est quand même là pour parler cinéma !

Qui dit cérémonie d’ouverture dit… film d’ouverture ! (bravo vous suivez).

Cette année, c’est le polar japonais First Love, le dernier Yakuza de Takashi Miike que l’organisation a choisi. Espérons que ce soit une meilleure idée que l’accréditation inutile aux cérémonies…. J’arrête, j’arrête !

Donc, ce film raconte l’histoire d’un jeune boxeur (Masataka Kubota) qui croise une jeune prostituée (Sakurato Konishi) dont il tombe amoureux tandis que des mafieux se font la guerre pour quelques kilos de coke…

Le jeune homme va se retrouver mêlé, malgré lui, à cette affaire sans trop comprendre comment, et les situations rocambolesques vont s’enchaîner dans la nuit tokyoïte.

Difficile de résumer un scénario qui part totalement dans le « n’importe quoi » (les personnages le disent eux-mêmes !) mais c’est jouissif, totalement jouissif !

Pourquoi ? Parce que Miike filme des personnages plus ahuris que vraiment effrayés par les péripéties qu’il vivent.

Par exemple, la jeune prostituée a des hallucinations, ce n’est pas quelque chose de très rassurant normalement : chez Miike cela devient drôle car la jeune fille voit son père danser en slip dans le métro !

La violence extrême (très présente chez le cinéaste) devient un élément humoristique grâce à un sens de l’exagération paradoxalement savamment dosé !

Le parallèle avec un certain Tarantino est bien sûr évident, voire un peu facile mais Takashi Miike ajoute sa patte totalement folle et surréaliste : le drame devient comédie.

On aime aussi énormément ses plans très soignés de Miike: il parvient à rendre beau, un simple mafieux en costume, assis dans un fauteuil devant une table basse et un cendrier en verre.

On adore enfin son utilisation du flash-forward (le contraire du flashback) : cela consiste à « faire un bond » dans le futur des personnages.

C’est perturbant au début mais au final ce procédé, rare dans le cinéma actuel, s’avère pertinent car il donne encore moins de prises aux personnages sur les événements (rien ne se passe comme prévu).

Le FIFIB commence par un très joli ippon ! Pourvu que ça dure.

 source : définition du flash-forward par le ciné club de caen (lien).

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