« Migration » : décollage pour l’aventure !

Aujourd’hui, nous poursuivons nos sessions de rattrapage, avec LE film à voir en famille durant les fêtes !

8 mois après avoir sublimé le héros le plus emblématique de l’Histoire du jeu vidéo avec Super Mario Bros, le film (et par la même occasion, avoir relégué aux oubliettes la fameuse première adaptation ridicule de 1989), la division parisienne du studio Illumination est déjà de retour et nous plonge, cette fois-ci, en pleine nature, aux côtés d’une famille de… colverts !

Un parti pris audacieux, bien loin de leur succès planétaire précédent. Un pari risqué aussi…

En voyant la bande annonce, on s’attend, quand même, à un film davantage basé sur les « bons mots » et le comique de situation et donc moins virevoltant que son prédécesseur

Mack (Pio Marmaï) est un colvert, totalement satisfait de son existence paisible sur son étang de Nouvelle-Angleterre. En revanche, c’est beaucoup moins le cas de sa femme, Pam (Laure Calamy) et de ses deux enfants, Dax et Gwen

Alors quand un groupe d’oiseaux migrateurs débarque, l’aventure n’est peut-être plus si loin… et mes réserves de départ s’envolent !

En effet, les séquences de vols sont ébouriffantes !

La sensation de vitesse est incroyable et le travail sur la lumière… juste sublime ! On est proches du photo réalisme, c’est un véritable hommage à la beauté de la nature.

Pour autant, les personnages restent très expressifs, « cartoonesque » sans excès (chacun d’entre eux est bien caractérisé), et s’intègrent parfaitement dans les paysages extrêmement bien travaillés.

Le film est très inventif, fourmille de séquences bien pensées et emballantes (celle du jeu dans les nuages, qu’on aperçoit dans la bande annonce, est particulièrement réussie et lance parfaitement l’histoire).

La fluidité de l’animation habille un récit riche en rebondissements bien écrits et très amusants ! On ne s’ennuie pas une seconde, c’est drôle à chaque instant !

Le réalisateur français Benjamin Renner nous offre (avec Guylo Homsy, l’autre coréalisateur) un vrai film d’aventure pour son passage à l’animation 3D.

Il a auparavant également co-réalisé Ernest et Célestine (2012) et surtout le très attachant Le Grand Méchant Renard et autres contes (2017) dont j’ai déjà parlé dans ces pages.

L’animation 3D dans un grand studio américain est bien différente de l’animation plus classique, à la française :

« Les films français, sont plus confidentiels confie Benjamin Renner, c’est un milieu où je connais tout le monde, du coup j’ai gardé le réflexe de vraiment rencontrer tous les gens qui travaillent avec moi sur un film et d’échanger avec eux.

Et chez Illumination il y a beaucoup de gens et ils sont tous très talentueux… »

Travailler avec des équipes aussi fournies implique d’apprendre à faire confiance et à déléguer.

Ainsi, Guylo Homsy l’a aidé à « apporter au film les atouts de l’animation 3D, notamment par la fluidité des cadres et des mouvements de caméra, pour lesquels je n’avais pas son expérience.

Il a su développer les séquences du storyboard et les porter à des niveaux impressionnants. Nous avons travaillé ensemble en toute complicité et parfaite osmose ».

Cette osmose a accouché d’un petit régal pour les yeux et l’esprit, un petit cadeau de Noël avant l’heure, pour oublier les prises de becs diverses et variées qui ont jalonné une année 2023, pas franchement réjouissante

Migration est la preuve, qu’Illumination n’a pas fini de voler dans les plumes de ses concurrents (Disney et Pixar en tête) !

Universal Pictures France/YouTube

Sources :

Image d’en tête : © Universal/Illumination

Site spécialisé :

Secrets de tournage, allocine.fr (lien)

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