Depuis le 5 avril dernier, Mario est sorti de nos consoles pour l’un des films d’animation les plus attendus de l’année !
Il était également plus que temps de faire oublier, le long métrage original « live » (avec de vrais acteurs, s’entend) sorti en 1993 qui avait réussi l’exploit de rendre l’une des plus grandes sagas vidéoludiques de l’Histoire du jeu vidéo, absolument ridicule, ainsi qu’en témoigne l’image ci-dessous…
Maintenant que les yeux ont bien piqué, revenons en 2023 : les différentes bandes annonces de cette nouvelle adaptation, distillées ces derniers mois laissaient présager une vraie réussite.
Ainsi donc, il devrait quand même être meilleur que son triste aîné… mais à quel point ? C’est ce que nous allons voir…
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Ça y est, les lumières s’éteignent, les logos des compagnie de production apparaissent : en premier celui d’Illumination, le plus français des studios américains, Papa des Minions, ces petites boules jaunes déjantés, tordantes ou exaspérantes, c’est selon…
Toujours est-il que leur dernière aventure en date m’avait bluffé pour la fluidité des mouvements des personnages et surtout la qualité des textures qui les constituent.
Concernant, Mario, c’est pareil… en mieux ! On peut admirer chaque détail à un niveau de précision incroyable (exemple : ses vêtements qui paraissent presque palpables !) !
Vous allez dire que je m’arrête sur un élément insignifiant mais ce sont ces petits éléments qui permettent de crédibiliser un univers et d’y embarquer le spectateur, parce qu’on y croit !
C’est la petite touche de « concret » qui nous fait plonger au cœur de la fantaisie du monde de notre petit plombier préféré.
La superbe idée du film est de commencer l’intrigue à New York : cela permet d’introduire doucement les personnages, sans commencer bille en tête dans l’univers des jeux.
Ainsi, on découvre que Mario et Luigi gèrent une entreprise de plomberie pas vraiment débordée par les clients… Ce qui suscite beaucoup de moqueries de la famille des deux frères moustachus. Car, oui, on découvre que les personnages iconiques de Nintendo ont une famille !
De même, la princesse Peach ne se contente plus d’attendre passivement que Mario vienne à son secours mais elle est désormais une guerrière accomplie, bien décidée à botter les fesses du grand ennemi de Mario, Bowser, et sauver son royaume.
Elle prend ainsi du galon par rapport aux jeux, où elle apparaît très peu…
Le film creuse ainsi intelligemment son sillon par petites touches.
Bon, seulement par petites touches, hein ! Nintendo veille au grain sur le reste !
Les références attendues sont là et sont très bien amenées, sans pour autant être envahissantes. Ayez également l’oreille attentive, il y a également de nombreux clins d’oeil musicaux…
En conséquence, on pardonne même un déroulé un peu rapide et un récit somme toute assez simple mais, difficile en effet, de construire une intrigue complexe autour d’un plombier qui saute de plateformes en plateformes ?
L’essence même de ces jeux, c’est de simplement de s’amuser à passer des niveaux de plus en plus difficiles ! Pas besoin de s’embêter dès lors avec une construction narrative compliquée, le film est donc très fidèle à l’esprit des aventures de Mario.
La simplicité n’interdit pas l’humour, très présent dans le long métrage et qui ponctue très joliment chaque péripéties. On pense surtout à la chanson d’amour hilarante de Bowser, dédiée à la princesse Peach qui crée un décalage toujours amusant avec son rôle de grand méchant.
L’équipe parisienne du studio américain Illumination signe un film merveilleux qui ne se contente pas de copier les jeux dont il s’inspire mais il les adapte, le transpose parfaitement au support Grand Ecran.
Grâce à elle, notre plombier moustachu préféré triomphe désormais autant sur consoles qu’au cinéma, effaçant enfin du même coup, le sommet de ridicule de 1993 !
Rien que pour cela, ce film est à voir absolument ! Arigato Illumination !!
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Image d’en-tête : © 2022 Nintendo and Universal Studios