FECMDB 24 : mes coups de cœur ! 🥰

La 27e édition du Festival Européen du Court Métrage de Bordeaux s’est achevée vendredi soir à l’UGC, rue Georges Bonnac !

On commence la semaine en prolongeant le plaisir du festival !

Gros plan donc sur mes coups de cœur, présentés tout au long des deux jours de projections !

Il y en a eu beaucoup !

Découvrons-les ensemble !

There is No Friend’s House d’Abbas Taheri

Drame. France, Iran.

Avec : Alireza Sani Far, Roya Javidnia, Melika Pazouki. 19 mins.

Iran, de nos jours.

Sarah et Mehri, deux lycéennes pleine de vie, sont les meilleurs amies du monde.

Un jour, elle se retrouvent dans le sous sol de leur établissement, pour boire du whisky en cachette…

Un film bouleversant, tenu par deux jeunes comédiennes extrêmement justes, qui montre à quel point un contexte social et politique, affreusement difficile, peut mettre à mal la plus solide des amitiés…

The First Time I Never Met You d’Eric Kole

Science-Fiction. Grande-Bretagne.

Avec : Eric Kole, Renee Bailey, Osy Ikhile.

14 mins.

Un physicien en deuil remonte le temps pour retrouver sa femme décédée, au risque de réécrire leur histoire pour le pire…

Le cinéaste Eric Kole reprend la thématique du voyage dans le temps pour nous faire, subtilement, prendre conscience qu’à trop regretter le passé, on peut tout gâcher…

Son jeu évanescent est particulièrement pertinent pour défendre et illustrer, au mieux, son propos.

Leaf de Thom Lunshof

Science-Fiction. Pays-Bas.

Avec : Monic Hendrickx, Nino van Ginkel. 20 mins.

Nora et Sil, une mère et son fils, évoluent dans un futur proche où la Terre est devenue sèche et déserte…

Ils partent à la recherche de l’un des derniers habitats vivables.

Mais lorsque le jeune Sil subit une étrange transformation physique, la peur de Nora grandit…

C’est simple : le cinéaste néerlandais Thom Lunshof réussit en 20 minutes, ce que Denis Villeneuve n’arrive pas à faire en 2 h 46 dans Dune : Deuxième Partie !

À savoir, présenter des personnages incarnés, forts et attachants, piégés dans un environnement désertique !

Frater de Valentin Guiod

Drame. France. 2023.

Avec : Timéo Mahaut, Jay Delage, Jeanne Lepers. 22 mins.

Au milieu de l’été, alors qu’il déménage, Tom, 10 ans, trouve une photo de famille.

Il retombe alors dans des souvenirs refoulés, qui se transforment en un portrait déchirant de la famille qu’il idéalisait autrefois…

Prenez un jeune comédien précoce et déjà charismatique, ajoutez-y un montage éclaté, ponctué de séquences qui suggèrent les choses (plus qu’elles ne les montrent), et vous obtenez l’un des films les plus forts et hypnotiques de la sélection !

Un coup de génie !

Le prix du jury professionnel, décerné par le comédien Jean-Stan du Pac, l’actrice Salomé Dewaels et le vidéaste et humouriste Pat la réalisation, est amplement mérité !

Le jury professionnel entoure le réalisateur lauréat, Valentin Guiod (festcourtbordeaux/Instagram)

Game Over d’Adrian Cacciola

Comédie dramatique. France.

Tourné en anglais.

Avec : Lynne Verall, Jean-Yves Lysonnet. 9 mins.

Le dimanche après-midi, c’est jour de Scrabble pour un couple de personnes âgées.

La scène, ensoleillée, s’ouvre sur le monologue intérieur haineux de l’homme, contraint de participer pour la énième fois à un rituel qu’il a en horreur.

Sa femme, met méticuleusement en place le jeu, ignorant l’exaspération de son mari…

La partie s’intensifie subitement lorsque le vieillard s’aperçoit que les mots joués deviennent réalité…

Le réalisateur Adrian Cacciola filme une partie de Scrabble détonante, à l’aide d’un dispositif minimaliste mais efficace : un couple de retraité chez eux, autour d’un plateau de jeu.

La voix off, en monologue intérieur, permet aux acteurs de développer au mieux leurs interprétations non verbales, et la petite touche de fantastique rend le tout, captivant !

Incarnatio d’Aurélien Achache

Drame historique. France.

Avec : David Jeanne-Comello, Tom Boumeridja, Yanis Skouta

Au VIIIe siècle, dans les Pyrénées.

Les Sarrasins approchent. L’un d’entre eux, blessé, se réfugie dans le monastère de Lagraz où vivent un moine et son novice…

Cette arrivée soudaine va confronter les deux hommes d’église à un terrible dilemme…

Une photographie en clair-obscur fabuleuse, qui confère à chaque plan une beauté, presque picturale, l’audace d’écrire les dialogues exclusivement en latin médiéval, et voilà le spectateur plongé dans une capsule temporelle qui se permet, en plus, d’interroger notre rapport, malheureusement trop souvent compliqué, à l’altérité…

Chef d’œuvre !

Quem Salva de Laure Devin, Maxime Bourstin, Nathan Medam, Charles Hechinger et Titouan Jaouen

Animation, action. France. 2023.

Sidnei est une jeune recrue des brigades de pompiers luttant contre les feux de forêt en Amazonie.

Lors de sa première mission, il va se retrouver séparé du groupe et va devoir entreprendre une mission périlleuse, guidé par son mentor Joao…

La qualité de l’animation 3D de ce court métrage est bluffante !

On ressent à chaque instant, le danger qui menace le jeune soldat du feu, pris au piège dans cet enfer incandescent !

Une œuvre étouffante, brûlante… tout simplement brillante !

Au revoir mon monde d’Estelle Bonnardel, Florian maurice, Quentin Devred, Baptiste Duchamps, Maxime Foltzer et Astrid Novais

Animation. Catastrophe. France. 2023.

Le jeune Karim est « mascotte poisson » dans un restaurant de sushis dans une grande ville.

Lors d’une pause au travail, une météorite surgit du ciel, il comprend alors que la fin du monde est pour aujourd’hui.

S’en suit une traversée folle et désopilante de la ville, à travers l’apocalypse, afin que Karim puisse dire au revoir à la personne qu’il aime le plus au monde… tout ça dans son costume de poisson !

Un film d’animation d’une grande virtuosité qui mélange parfaitement humour et émotion !

Trois Balles de Damien Lopez

© Jessy Jehan

Western. France. 2023.

Avec : Ramuntxo Sallaberry, Christophe Seghair, Alicia Riveaux Goloubinow. 7 mins.

Deux hommes s’affrontent en pleine forêt…

Comment pourrais-je ne pas terminer mon top du festival, avec le film que j’ai eu l’honneur et le bonheur de récompenser du prix du meilleur court métrage aquitain !

Comme j’ai pu le dire dans ma vidéo d’annonce du lauréat, au moment de la remise des prix, j’ai adoré la façon dont Damien Lopez réutilise les codes du Western, en particulier, ceux du Western spaghetti, chers au Maestro Sergio Leone.

J’ajouterai aussi que l’absence de dialogue, rappelle merveilleusement que le Cinéma est l’art de raconter une histoire en images !

Damien Lopez recevant son prix (Dream Light Production/Instagram)

Un grand bravo aux équipes d’Extérieur Nuit (Jade Palacin, Louka Demouge, Charly Redureau et tous les autres !) pour cette fantastique programmation !

Un grand merci particulier, à Louka Demouge qui a merveilleusement fait en sorte que je puisse découvrir tous ces films dans de bonnes conditions, en dépit de l’inaccessibilité de la salle de l’UGC Bordeaux qui accueillait le festival !…

Sources :

Image d’en-tête : montage personnel

Réseau social

Instagram du Festival

Sites web consacrés aux films cités.

3 commentaires

  1. Félicitation pour avoir décerné le prix du court métrage aquitain

    Ceux qui n’y ont pas assisté n’aurons de cesse de ne pas louper le festival européen du court métrage 2025

    Grâce à toi l’UGC BORDEAUX qui a eu la bonne idée de te nommer juré réussira à rendre tous ses

    films accessibles PMR

    Merci aux concurrents aux organisateurs aux spectateur et aux blogueurs

    la pellicule bordelais nous est bien utile !

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