Titre original : The Hunger Games
Nationalité : Américaine
Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemswoth
Genre : science-fiction, action
Sortie le 21 mars 2012
L’Histoire : Dans un futur proche, l’Amérique du Nord n’existe plus vraiment si ce n’est sous la forme d’un État dénommé Panem divisé en 12 districts. Le gouvernement oblige chaque district à lui livrer un garçon et une fille (« Les Tributs ») pour le faire participer à un grand show télévisé annuel connu sous le nom des Hunger Games. Au cours de cette émission, les jeunes sélectionnés âgés de 12 à 18 ans, vont devoir s’affronter dans un combat à mort.
Il n’y aura qu’un seul vainqueur…
Katniss, une jeune adolescente de 16 ans se porte volontaire pour remplacer sa sœur cadette désignée par le sort…
La Critique : Avec un scénario pareil, on s’attend à un film intense, violent, sombre qui dénonce dans une mise en scène extrême, l’absurdité et les dérives des émissions de télé réalité qui inondent nos écrans.
Autant le dire tout de suite, nos espoirs sont vite déçus… En effet, après nous avoir présenté un petit texte de loi énonçant le principe des Hunger Games, on est plongé au cœur du district 12. Au menu : baraquement en bois et gardiens casqués uniforme blanc.
Malaise… Malaise parce que les baraquements ne sont pas sans rappeler les camps de concentration de la seconde guerre mondiale sauf que les gardiens font davantage penser à des soldats de Dark Vador qu’aux bras armés d’un hypothétique régime autoritaire. Résultat : on n’y croit pas du tout. C’est, au mieux, surréaliste et improbable, au pire gênant… On n’accroche pas. Cela ne s’arrange pas avec l’entrée en scène d’Effie Trinket, l’organisatrice fantasque du tirage au sort dans le district 12.
Sur maquillée et affublée d’une perruque à la mode du XVIIe siècle, on a l’impression d’assister au retour de la Reine Rouge du Alice Au Pays Des Merveilles de Tim Burton, les effets spéciaux en moins…
Par la suite, Katniss et son camarade au nom risible de Peeta, sont conviés à Capitole, ville où l’émission télévisée se déroule. Durant le trajet en train futuriste, ils font la connaissance d’un ancien vainqueur de l’émission censé leur donner de précieux conseils pour remporter la victoire et surtout sortir vivant du jeu. Dommage pour eux, leur mentor n’a d’autre passion que l’alcool. Rassurez-vous cette passion pour l’alcool disparaît totalement une fois le voyage achevé ! Magique… Une fois arrivés, nos héros participent à un défilé juchés sur des chars, le présentateur à la chevelure bleue à l’enthousiasme inépuisable est horripilant. On dirait un animateur de TF1 !…
Et que dire des décors et autres costumes ? Couleurs vives pour ne pas dire agressives : bienvenue dans une ambiance moderne à tendance antique rococo… Insupportable ! Ajoutez à cela des longueurs et une intrigue affreusement prévisible, on a vraiment hâte que le générique de fin arrive ! En fait, le réalisateur n’assume pas son projet. Son film devrait être audacieux et dénoncer un système absurde mais malheureusement il nous offre une oeuvre vide et sans intérêt : les combats tant attendus ne sont pas montrés ou filmés de manière à un ce que l’on ne puisse pas les voir (plans lointains ou caméra bougeant dans tous les sens). Dans le même ordre d’idées, les sentiments amoureux ne sont exprimés que par l’intermédiaire d’étreintes bien chastes, la scène la plus osée du film étant un baiser dans une grotte sombre, le tout précédé d’un dialogue affligeant de romantisme plan plan… Pour couronner le tout, l’héroïne semble culpabiliser de s’être rapproché de son compagnon d’infortune Peeta au détriment de son petit ami officiel… Pauvre jeunesse !
En résumé, un long-métrage à l’image de l’Amérique puritaine comme on l’aime… Pas ! Comment peut-on produire de telles horreurs bien-pensantes et coincées en 2012 ? Incompréhensible !
Vous pouvez largement vous contenter de la bande-annonce, elle rassemble les meilleurs moments de ce film, encore que le terme de « meilleurs moments » soit bien excessif ici.
Soyons beaux joueurs néanmoins et envoyons quelques SMS surtaxés pour éviter le zéro pointé à cet accident industriel, ne serait-ce que pour les beaux yeux de l’actrice principale Jennifer Lawrence…
La note d’Etats Critiques : 1/10
sources images : excessif.com, media.fan2.fr, tcmcinema.fr