Nationalité : américaine
Avec Johnny Deep, Eva Green, Michelle Pfeiffer
Genre : Comédie fantastique
Sortie le : 9 mai 2012
L’histoire : La famille Collins originaire de Liverpool fait le choix d’émigrer au Etats-Unis en 1752, accompagnée de leur fils Barnabas.
Vingt ans plus tard, les Collins sont à la tête d’un empire prospère allant même jusqu’à donner leur nom à la ville qui abrite leur somptueuse demeure…
Barnabas est devenu un grand séducteur à qui personne ne résiste. Pas même la séduisante sorcière Angelique Bouchard mais il la rejette. Grave erreur ! Elle le maudit, le transforme en vampire avant de l’enterrer vivant et d’avoir pris soin de pousser sa bien aimée au suicide…
Deux siècles plus tard, le cercueil de Barnabas est déterré par une pelleteuse lors d’un chantier et le vampire se retrouve propulsé dans les années 70…
La critique : Dark Shadows marque la huitième collaboration du couple le plus marquant du cinéma de ces vingt dernières années : Johnny Deep/Tim Burton.
Ces retrouvailles résonnent comme un retour aux sources pour le réalisateur, deux ans après avoir retrouvé un temps la maison Disney, tant honnie par le passé, pour finalement aboutir à une nouvelle version d’Alice aux Pays des Merveilles fade et sans âme.
La faute sans doute, en partie, aux décors en fonds verts et à la 3D, techniques que le cinéaste semblait avoir utilisés plus par devoir que par véritable envie.
Mais pour sa nouvelle création, fini le virtuel impersonnel et place aux décors réels. On explore avec bonheur le fantastique manoir des Collins, découvrant avec gourmandise chaque pièce et autres passages secrets dans la plus grande tradition des vieilles demeures pleines de secrets qui stimulent tant notre imaginaire…
Tim Burton renoue durant un peu moins de deux heures avec un genre qui a fait son talent et son originalité : le « gothique sympathique ».
Passées les premières minutes un peu glauques mais nécessaires pour planter le décor et surtout expliciter l’origine de la terrible malédiction qui frappe les Collins (Barnabas en particulier), on s’amuse vraiment.
L’humour est très présent (du logo Mcdonald’s comparé à une émanation démoniaque, au brossage de dents sans reflet). Tim Burton retrouve les joies du tournage en studio, son plaisir est visible à l’écran et contamine ses acteurs. Johnny Deep s’éclate à chaque minute dans le peau de ce vampire au langage raffiné et aux manières précieuses… Du moins quand ils ne doit pas se nourrir !
Il doit faire face à la terrible Eva Green alias Angelique Blanchard, juste magnifique en sorcière « Femme Fatale » qu’on adore détester. La scène où elle s’envoie en l’air littéralement avec son amour de toujours est mémorable !
On parle beaucoup de sa consœur Marion Cotillard ces derniers temps mais il faut bien dire qu’elle mène sa carrière, certes plus discrètement, mais avec tout autant de talent, si ce n’est plus.
Michelle Pfeiffer, inoubliable Catwoman, revient elle aussi enfin au premier plan en incarnant la matrone du clan Collins prête à tout pour protéger les siens.
Helena Boham Carter clôt cette distribution haut de gamme et campe une psychiatre alcoolique et accro aux médocs vraiment pas comme les autres… Alors oui, elle est de tous les films de son compagnon depuis leur rencontre mais elle n’en demeure pas moins une excellente comédienne.
Seule ombre à ce lot de réjouissances : l’obsession de Burton pour l’enfance qui rêve différemment et reste incomprise du monde des adultes, à l’image de Josette (Bella Heathcote), rejetée par ses parents parce qu’elle conversait avec une de ces ancêtres devenue fantôme…
Cela crée une dramatique inutile et déjà vue : on aurait préféré que le film joue la carte du gothique décalé au maximum, façon Beetlejuice sans cette gravité superflue…
Malgré cela et une scène finale un peu longue aux accents de Série B (le sang dégoulinant des portraits aurait pu être évité…), ce film est une bonne entrée en matière avant le très attendu Frankenweenie qui sortira en octobre…
La note d’Etats Critiques : 7/10
Sources images : marvelll.fr, aceshowbiz.com, lesinrocks.com, comicbookmovie.com
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