[Critique] « Looper » de Rian Johnson

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Nationalité : Américaine
Avec Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt
Genre : Science-Fiction

Sortie le 31 octobre 2012

L’histoire : En 2044, le jeune Joe profite d’une vie dorée grâce à un métier un peu spécial… C’est un « Looper » : il exécute les gens que la Mafia lui envoie du futur… Il faut juste tirer sans poser de questions. C’est facile. L’argent coule à flots, tout va bien pour Joe dans le meilleur des mondes. Jusqu’au jour où la personne que son employeur lui envoie n’est autre que lui-même…

La critique : Présenté à grands renforts de de spots radiophoniques comme le meilleur film d’anticipation de l’année, Looper a au moins le mérite de mettre l’inoxydable Bruce Willis face à la génération montante du cinéma américain, représentée ici par le talentueux Joseph Gordon-Levitt (Inception, The Dark Knight Rises). Plutôt alléchant sur le papier…

Et effectivement, le tableau n’est pas dépourvu de qualités, à commencer par un scénario étonnamment complexe pour un film d’action…

Pour une fois, l’intrigue ne repose pas uniquement sur des scènes spectaculaires avec fusillades en pagaille ou autres explosions dantesques… Non, tout s’organise sur une « confrontation » entre le présent (ici, 2044) et un futur plus lointain. Joe qui brûle la vie par les deux bouts grâce aux lingots d’argent de la Mafia, tue sans cillier des hommes envoyés du futur par son employeur…

Ce paradoxe temporel est l’idée génial du film. D’autant plus géniale qu’elle donne lieu à une scène bluffante :as. Seth (Paul Dano), le collègue de Joe, ne peut se résoudre à se tuer lui-même… Bien évidemment, il ne tarde pas à en subir les conséquences… Capturé par ses patrons, son corps est mutilé atrocement, donnant lieu à une scène impressionnante ou son double plus âgé subit à distance les mêmes mutilations simultanément… Belle utilisation du numérique !

On aime aussi la dimension réaliste du futur proposé par le réalisateur Rian Johnson; assez proche de notre futur actuel, seuls quelques motos volantes témoignent d’une ère technologique plus avancée… Loin d’une surenchère visuelle qui aurait désarçonnée le spectateur, on a déjà fort à faire avec le scénario complexe.

En théorie, ce film à tout pour plaire. Mais bizarrement, on n’est pas emballé… La faute à quoi ? En partie à la relation Gordon-Levitt-Willis.

Rian Johnson a choisi de la traiter exclusivement sous l’angle du face à face, du duel… Il oublie un peu trop que ses deux acteurs incarnent le même personnage, certes à des stades différents, mais le même personnage avant tout ! On a plus l’impression d’assister à une confrontation père-fils, la violence physique en plus… La séquence dans le café est syptomatique de cette impression… Du déjà-vu en somme…

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Du coup, on n’arrive pas à s’attacher au protagonistes de cette histoire. A cela, s’ajoute le concept un peu ridicule du « maître des pluies » avec un enfant tourmenté, aux pouvoirs surnaturels et se croirait, au mieux, dans une version cinéma de la série Heroes, au pire à un mauvais film d’épouvante façon Esther (2009)…

N’oublions pas enfin aussi le traditionnel passage « Bruce Willesque » où le big boss ne fait pas dans le détail pour châtier ses ennemis…

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La note d’Etats Critiques : 5,5/10

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