Nous voici donc de retour après de longs mois d’absence… Avouez aussi que, à notre décharge, les productions cinématographiques proposées ces dernières semaines étaient loin d’être très emballantes…
On exagère ? Oui sans doute un peu !
Allez, fini les excuses ! Repartons à l’aventure dans les salles obscures ! Pour cette première critique tardive de la rentrée, nous avons décidé de démarrer sur les chapeaux de roues… Gros plan sur Rush de Ron Howard.
Nous vous parlons d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître, un temps béni et lointain où la Formule 1 était encore un sport, faisant la part belle au pilotage. Mais c’était aussi un temps moins béni où le nombre de morts était bien (trop) important…
À cet âge d’or (ou sombre, tout dépend où l’on se place !), deux pilotes s’affrontent : le Britannique James Hunt et l’Autrichien Nikki Lauda.
C’est cet affrontement devenu légende que Ron Howard nous propose de découvrir pour certains et de redécouvrir pour d’autres. Bienvenue dans un monde impitoyable bien plus excitant que Dallas, où la vitesse est reine et la mort présente à chaque tournant…
On suit l’ascension progressive et difficile des deux meilleurs ennemis que tout oppose si ce n’est le refus de leurs familles respectives de les voir embrasser une carrière sportive :
D’un côté, James Hunt (Chris Hemsworth), bel Apollon au physique ravageur à qui aucune femme ne résiste et de l’autre, Niki Lauda (Daniel Brühl), au tempérament bien plus posé et pour qui les plaisirs de la vie ont peu de place.
Les deux acteurs livrent une prestation excellente chacun dans leurs registres. Ils disparaissent l’un et l’autre derrière leurs personnages, ce qui n’est pas un mince exploit ! Surtout pour Chris Hemsworth qu’on est bien plus habitué à voir manier le marteau de Thor que le volant d’une Formule 1 !
L’ambiance des années 70 est bien restituée, on est impressionné par le soin apporté aux détails sur les voitures, les sensations sur les scènes de course sont bien là, on est grisé par la vitesse, on stresse à chaque virage, pour ne pas dire à chaque changement de rapports !
Seul petit bémol, le fond vert trop visible sur les gros plans des pilotes en course.
On peut regretter aussi que les seconds rôles féminins (Olivia Wilde, Alexandra Maria Lara) soient un peu effacés mais en même temps, il est difficile d’exister face à des personnages aussi charismatiques.
On reprochera enfin à Ron Howard d’en faire peut-être un peu trop sur les frasques de James Hunt et sur l’opposition sans doute un peu trop « binaire » entre lui et Nikki Lauda (James l’épicurien et Niki l’austère).
Malgré ces petits défauts, Rush est un excellent film qui fera aimer la Formule 1 même à ceux et celles qui la détestent !
Enfin un long-métrage sur le sport automobile digne de ce nom, bien loin de l’oubliable Driven (2001) ou des délires « tunno-machistes » de la franchise Fast and Furious.
Le spectacle, qui vaut vraiment le détour sur grand écran, est promis, en plus, à une belle deuxième vie dans nos salons sur les Home cinema.
Une jolie pole position pour Howard !
La note d’Etats Critiques : 8/10
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