Le Robocop version 2014 nous a tellement déçu comme vous avez pu le lire, qu’ on s’est dit à la rédaction qu’il fallait exhumer notre célèbre rubrique « La Vidéothèque Idéale » pour évoquer un vrai film de robots digne de ce nom : Terminator 2 : Le Jugement Dernier.
En 1984, James Cameron marquait les esprits avec un film de science-fiction où un robot tueur était envoyé du futur pour supprimer Sarah Connor (Linda Hamilton), mère de John Connor, le leader de la résistance humaine face aux machines… Sept ans plus tard le voici de retour dans le passé, notre présent, (vous suivez ?) avec cette fois pour mission de protéger le jeune John Connor (Edward Furlong).
Le réalisateur canadien change donc de braquet pour ce deuxième volet : fini le Terminator peu recommandable auquel on doit échapper à tout prix, il est désormais du côté des gentils ! Mais il lui faut quand même un adversaire à sa taille, c’est chose faite avec le T-1000 (Robert Patrick dans son rôle plus marquant), un robot de métal liquide quasiment invulnérable qui peut aisément changer de forme ou d’apparence…
Le temps a passé depuis le premier épisode mais les choses ne se sont pas vraiment arrangées. Sarah Connor considérée comme folle est confinée dans un asile psychiatrique, tandis que son fils, désœuvré, n’a de cesse de fuir sa famille d’accueil ou de dévaliser un distributeur de billets.
Mais ce n’est pas cela le pire, le danger rôde, il est là…
Dès la scène d’ouverture par exemple, où on nous donne à voir une scène de guerre entre robots et humains dans un décor post apocalyptique (des crânes jonchent le sol au milieu de carcasses de voitures…). Le générique démarre au son du synthétiseur inoubliable de Brad Fiedel, alors qu’un incendie destructeur fait disparaître un parc pour enfants, scène terrible que l’on retrouve plus tard dans un cauchemar de Sarah.
Nos angoisses contemporaines face à une société où l’ordinateur occupe une place de plus en plus importante, sont magnifiquement retranscrites à l’écran. Au-delà du grand spectacle, James Cameron pousse les spectateurs à réfléchir sur la nature humaine qui a quand même une forte propension à la violence et à l’autodestruction.
Mais heureusement, il ne nous écrase pas sous la culpabilité et nous offre de vrais bons moments d’humour (scène surréaliste où Arnold Scharzenegger débarque nu comme un ver dans un bar rempli de motards pour récupérer des vêtements à sa taille !) On adore aussi les moments de complicité du robot avec le jeune Edward Furlong qui décroche ici son premier rôle (« no problemo ! »).
Ajoutons qu’il faut également voir et revoir Terminator 2 parce qu’il fait parti de ces rares films qui surpassent leurs aînés. Souvent en effet, les suites jettent l’opprobre sur les originaux. Ici, ce n’est pas le cas ! Preuve en est, les effets spéciaux tiennent encore la route, 23 ans après ! On ne peut pas en dire autant du premier film…
Enfin, avant que vous ne lanciez le DVD, on vous offre une dernière petite anecdote : la course-poursuite entre John Connor à moto et le T-1000 en camion se situe au même endroit que la balade en voiture de Ryan Gosling et Carey Mulligan dans Drive, tournée 19 ans plus tard… Mais ça, Skynet ne l’avait pas prévu !
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