Projeté en avant-première à Cannes, Vice-Versa le nouveau bébé des studio Pixar débarque enfin dans nos salles cette semaine et on espère une fois encore admirer un petit bijou animé qui devrait nous enchanter. Pour cette nouvelle aventure, tout se passe dans la tête…
Depuis environ 20 ans, le studio qui a popularisé l’animation par ordinateur nous enchante très souvent. Chaque nouveau film est une friandise que l’on déballe et déguste avec bonheur… Cette année, les petits magiciens de Californie ont fait le choix étonnant de personnifier nos émotions.
Vous ne le saviez pas encore mais notre cerveau est habité par cinq petits personnages hauts en couleurs : il y a Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût. Chacun est chargé d’intervenir judicieusement sur la console centrale afin de nous permettre d’interagir au mieux avec notre environnement. Mais ici, nous sommes plus précisément dans la tête de Riley, une petite fille de 11 ans.
L’idée de départ est absolument géniale et donne lieu à des situations d’abord très poétiques (Joie qui s’émerveille avec les souvenirs, de jolies boules lumineuses colorées), puis surtout très drôles quand il s’agit d’évoquer les événements de la vie quotidienne.
Pixar tape une fois encore dans le mille grâce à un concept fort, diablement bien trouvé. Chaque émotion a une vraie personnalité caractéristique souvent excessive mais qui colle parfaitement à l’esprit du dessin animé.
Mais une question se pose malgré tout : cette mécanique ciselée peut-elle vraiment tenir sur 1 h 30 ?
On se souvient par exemple que la filiale de Disney avait déjà eu des difficultés avec son idée de princesse féministe avant l’heure dans Rebelle (2012) où la jeune fille pleine de fougue et d’enthousiasme pour changer les choses… Finissait par rentrer au bercail avec maman dans un happy end navrant de bons sentiments et de conformisme…
Fort de cet exemple funeste, on craint que Vice-Versa ne s’effondre à la longue de la même façon ou pire, tourne en rond autour de son concept, se vidant de sa substantifique moelle…
Le risque est d’autant plus grand que nombre d’extraits ont circulé sur la toile et dans les médias audiovisuels depuis l’avant-première en grandes pompes au dernier Festival de Cannes… Peut-être connaissons-nous déjà les séquences les plus intéressantes du film…
Heureusement, les spectres de Rebelle et l’angoisse du déjà-vu s’éloignent rapidement ! Les réalisateurs Pete Docter et Ronaldo Del Carmen ont la bonne idée (encore !) d’éjecter l’infortunée Joie du quartier général… Elle doit alors y revenir à tout prix avant que la petite Riley ne commette l’irréparable en quittant le doux foyer familial par désespoir…
L’histoire prend dès cet instant la forme d’une quête assez classique mais qui permet aux animateurs d’étoffer l’univers créé en nous dévoilant de nouvelles trouvailles merveilleuses comme la Production des Rêves (métaphore hilarante d’Hollywood) ou encore la Pensée Abstraite. Cette dernière ne parlera pas vraiment aux enfants mais elle a le mérite de jouer plutôt joliment avec les différentes dimensions offertes par l’animation.
Pendant son exploration Joie rencontre de nouveaux personnages étonnants et attachants comme Bing Bong l’ami imaginaire de Riley doublé en français par un Didier Gustin très en verve ! Cela nous change de ses imitations de Mitterrand ou Maïté !
On ne va pas vous en dire davantage pour ne pas gâcher la surprise, si ce n’est que Vice-Versa est effectivement un nouveau petit bijou comme seul Pixar sait les concevoir, alors n’hésitez plus à découvrir dès cette semaine un spectacle riche… En émotions !
La note d’Etats Critiques : 9,5/10
Vice-Versa (titre original : Inside Out).
Animation. Etats-Unis. Réal : Pete Docter et Ronaldo Del Carmen.
Avec les voix françaises de : Charlotte Le Bon, Gilles Lellouche, Pierre Niney.
Dans la tête de la petite Riley quatre émotions dirigées par Joie sont chargées de faire en sorte que tout aille pour le mieux pour elle. Et c’est le cas ! L’enfant est très heureuse. Mais tout est chamboulé le jour où ses parents décident de déménager…
Sortie le 17 juin 2015.
Tu l’as vu en avant-première ?
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Clair que j’irai le voir celui-là, le synopsis donne carrément envie et l’idée est géniale, cet article renforce encore mon envie de le voir.
‘Sont forts chez Pixar !
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