Le festival a enfin démarré hier soir sur la plateforme Cinécapsule.
Malgré le contexte compliqué, le cinéma continue grâce au web et ça, c’est une vraie bonne nouvelle ! Même si rien ne remplace les salles, c’est certain…
Au début de la soirée, les différents jurés se sont présentés en vidéo pour clamer leur amour du court métrage et expliquer, pourquoi, ce format est fondamental pour la vitalité du cinéma.
On peut retenir qu’il permet à de jeunes réalisateurs et réalisatrices d’émerger, comme le souligne l’acteur Hugo Becker, membre du jury professionnel.
Il ajoute, avec humour, que le court métrage est « lucratif » et « médiatique » pour insister sur le fait, qu’en réalité, bien sûr, c’est malheureusement tout le contraire… d’où l’importance de soutenir ce merveilleux vivier de création cinématographique.
Pour la comédienne Sarah Stern, seconde membre du jury, le court métrage permet de « faire ses gammes ».
Elle apporte également son vécu de spectatrice pour évoquer ce format qui devient alors, à ses yeux, une « promesse ».
C’est « l’opportunité de découvrir de nouveaux talents, un nouveau regard, une nouvelle sensibilité ».
Une très jolie vision de ce domaine de la création cinématographique.
Son collègue juré, le comédien Carl Malapa met aussi en exergue un aspect très important.
Il explique fort justement que le court métrage est un « lieu de rencontres » qui peut permettre de vivre « les expériences les plus fortes » quand des « professionnels expérimentés » donnent de leur temps et viennent partager avec tout le monde, « la passion du cinéma et rien d’autre ».
Ainsi, en dépit des difficultés, le court métrage apparaît comme le moyen le plus « facile » et le plus libre pour un cinéaste en herbe et son équipe de faire vivre leur amour du cinéma.
Le film présenté en ouverture s’inscrit totalement dans cette thématique.
Il s’intitule Le Réaliseur et est co-produit par Extérieur Nuit et Free Light Production, une association de production bordelaise.
On y suit Alex, un lycéen passionné de cinéma.
Justine Morel chef de projet et co-productrice sur le film en détaille l’idée directrice :
« Ce que l’on a voulu mettre en avant, c’est qu’il y a deux manières d’aimer le cinéma : ceux qui aiment regarder des films comme Alex, et ceux qui aiment faire des films comme Nico [le pote d’Alex, ndlr].
Ça a été vraiment un super projet qui a permis à toute l’équipe d’Exterieur Nuit de travailler aux côtés de professionnels de Free Light Production« .
Le résultat est effectivement bien réussi.
C’est une belle déclaration d’amour au cinéma.
On apprécie particulièrement la séquence d’ouverture très « James Bondienne » dans le bar, elle reste subtile, sans tomber dans la caricature.
D’une manière générale, les références sont là, sans étouffer le propos du film.
L’amour du cinéma est omniprésent, avec le petite touche d’humour en plus (la scène avec la petite fille qui veut jouer dans le film est géniale !).
C’est bien simple : les réalisateurs François Xavier Faidy et Thierry Nguyen réussissent en un peu plus de 9 minutes, ce que la cérémonie des César n’a pas réussi à réaliser en 3 heures, pour faire un parallèle avec l’actualité récente…
Mais que signifie l’étrange titre du film ?
Ce néologisme, ce mot-valise est, sans doute, un mix entre réalisateur et rêveur, le rêve est, en effet, important dans l’art, et le cinéma en particulier, surtout en ces temps de crise sanitaire… mais il ne faut pas pour autant, oublier d’être l’acteur de sa propre vie.
Enfin, même si l’on peut reprocher un petit manque de justesse dans le jeu des acteurs par moments, on l’oublie vite, tant la fraîcheur et la drôlerie de l’ensemble l’emportent !
Vivement la suite du programme !