« Le Lycéen » : l’adolescence face au deuil en ouverture…

Ça y est ! Le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux est enfin de retour !

Le coup d’envoi est donné aujourd’hui et cela commence fort : l’excellent cinéaste Christophe Honoré, auteur du très réussi Plaire, aimer et courir vite (2017), un film très beau sur les années Sida (j’en parle ici), vient présenter son nouveau film, Le Lycéen, projeté ce soir, dans la foulée de la cérémonie d’ouverture à l’UGC Bordeaux.

Lucas (Paul Kircher) est un adolescent de 17 ans à fleur de peau, comme beaucoup de jeunes de son âge. Un deuil brutal va bouleverser son existence…

Christophe Honoré met en scène avec une grande intensité cette perte, terrible et inattendue, vécue par son personnage…

On ressent pleinement, viscéralement la douleur de Lucas, grâce à l’interprétation impressionnante du jeune Paul Kircher qui fait véritablement corps avec son rôle (c’est la véritable révélation du film !).

On se sent d’autant plus proche du jeune protagoniste, qu’il se confie à nous, tout au long du récit.

Grâce à cela, le spectateur comprend entièrement le ressenti de l’adolescent et vit ainsi de manière encore plus forte les tensions qui se créent entre Lucas, son frère et sa mère, magistralement incarnés respectivement par Vincent Lacoste et Juliette Binoche.

On voit leur impuissance face au « trop plein » d’émotions qui traverse l’adolescent… il tangue et on tangue avec lui, emporté par la mise en scène subtile d’Honoré.

À ce propos, trois séquences en particulier sont à relever :

D’abord, un dialogue en voiture se concluant par une embardée, laissant augurer du drame à venir…

Il y a aussi, le silence éloquent du grand frère de Lucas quand il vient le chercher à son internat

Et enfin, un plan fixe tout simple avec les nuages qui défilent dans la montagne, tels l’illustration de la mélancolie de Lucas…

Seul bémol à cette franche réussite : l’ensemble s’essouffle quelque peu sur la longueur.

C’était déjà le souci du pourtant très bon, Plaire, aimer et courir vite

Mais que cela ne vous empêche pas de découvrir ce soir, Le Lycéen, film qui émeut et remue comme seul le Cinéma peut le faire…

Un bon début de Festival !

Image d’en-tête : © Memento Distribution

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